AFP - Le Paris SG, spectaculaire et procédant par à coups, a entériné sa qualification pour les 16e de finale de l'Europa League grâce à sa victoire jeudi lors de la 5e journée du groupe J contre le FC Séville (4-2) qui lui offre même un dernier match à Lviv pour du beurre.

Avec 11 points, le PSG, qui peut désormais se pencher prioritairement sur la L1, en compte désormais deux de plus que les Andalous et trois de plus que le Borussia Dortmund, alors que ces deux équipes s'affronteront en Espagne dans 15 jours.

Une victoire en Ukraine lui offrira donc la 1re place de la poule et accessoirement un statut de tête de série pour le duel à venir.

Les Espagnols peuvent continuer de maudire Nenê qui leur avait déjà fait très mal à l'aller (1-0). Il faut croire que plus les températures baissent, plus le Brésilien est bouillant.

Passé un démarrage rendu hésitant par un terrain compliquant singulièrement les appuis des deux équipes, l'ex-Monégasque, sorti à la 65e en prévision de Brest dimanche, a en effet mis sur de bons rails son équipe grâce à la précision de ses corners.

En deux minutes, ceux-ci ont permis à Bodmer (17) et Hoarau (19) de crucifier la défense d'une équipe aux abois et battue lors de ses deux derniers matches à domicile.

Mais Paris est toujours aussi adepte des coups d'éclats que des relâchements coupables et en pensant avoir enterré prématurément Séville, les coéquipiers de Sakho n'ont pas vu revenir dans leur dos le grand Kanouté (32, 36).

A 2-2, alors que Séville avait déjà touché le poteau d'entrée (4), le match aurait pu prendre une nouvelle tournure mais Nenê, toujours lui, a alors ressorti le grand jeu, sa brutale frappe enroulée plombant définitivement le moral des Espagnols avant la pause (44).

Finalement auteur d'un doublé, Hoarau, qui monte en puissance depuis quelques semaines ne s'est ensuite pas fait prier (47) pour appuyer sur la plaie béante des coéquipiers d'Escudé, tous KO debout à la reprise avant de chercher ensuite à durcir les débats.

Ce qui eut pour effet de provoquer l'avertissement de Chantôme (50), qui sera suspendu à Lviv, et même l'exclusion de Kombouaré, sanctionné pour avoir trop vigoureusement protesté sur un tacle non sanctionné de Romaric dans les pieds de son milieu de terrain (51).

Ensuite, alors que Manzano avait déclaré "l'union sacré" pour faire face à la crise que traverse son équipe, le match avait changé d'âme et Paris eu tout le loisir de profiter de sa qualification prématurée.

Après sa bévue de dimanche, Edel, en a même profité pour retrouver un peu le sourire en se montrant enfin exemplaire devant l'attaquant Malien (71, 78).

Même Sessegnon, pas vraiment à l'aise depuis août, s'est plutôt montré à son avantage dans l'inédit 4-2-3-1 de Kombouaré, qui avait relancé Clément et placé Bodmer en meneur derrière le seul attaquant réunionnais.

Dommage que seuls un peu plus de 18.000 spectateurs aient bravé le froid pour assister au spectacle.