Après le témoignage de l'ex-mannequin Naomi Campbell devant le tribunal international de la Haye, Jeremy Ratcliff, un ancien responsable du Fonds d'aide à l'enfance de Nelson Mandela a été inculpé de possession illégale de diamants bruts.
AFP - Un ancien responsable du Fonds d'aide à l'enfance de Nelson Mandela (NMCF) a été inculpé vendredi après la déposition de Naomi Campbell devant le tribunal de La Haye assurant qu'elle lui avait remis trois diamants bruts donnés par Charles Taylor en 1997.
Jeremy Ractliffe, qui a admis avoir gardé les diamants et ne les avoir remis à la police qu'après le témoignage de Naomi Campbell au procès de l'ancien président libérien, a été inculpé de possession illégale de diamants bruts, a indiqué l'autorité judiciaire sud-africaine.
Le porte-parole du directeur national des poursuites judiciaires Mthunzi Mhaga a confirmé que M. Ractliffe avait comparu devant le tribunal de Johannesburg mardi et le procès a été renvoyé au 27 octobre.
"Il a comparu mardi (...) sous l'accusation de violation du diamonds act, en relation avec possession de diamants bruts", a déclaré M. Mhaga à l'AFP.
M. Ractliffe a démissioné du NMCF 12 jours après avoir admis qu'il avait gardé les diamants pendant plus de dix ans et seulement parce qu'il en avait été question lors du procès devant le Tribunal spécial pour la Sierra leone (TSSL) qui juge l'ex-président libérien charles Taylor pour crimes de guerre et crimes contre l'Humanité.
La célèbre mannequin a affirmé dans son témoignage avoir reçu ces diamants dans la nuit qui suivit un dîner de charité organisé en 1997 au Cap par l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, et auquel participait Charles Taylor.
L'accusation au TSSL veut démontrer que Charles Taylor, 62 ans, a menti en affirmant ne jamais avoir possédé de diamants bruts.
L'ex-président du Liberia plaide non coupable de onze crimes, notamment de meurtres, de viols et d'enrôlement d'enfants soldats pendant la guerre civile en Sierra Leone, qui a fait 120.000 morts.
M. Taylor, dont le procès s'est ouvert en janvier 2008, est accusé d'avoir dirigé en sous-main les rebelles du RUF pendant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2001), leur fournissant armes et munitions en échange de "diamants du sang".