Deux Irakiens ont écopé de la prison à vie pour le rapt des journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot en 2004. Ils ont également été condamnés pour avoir participé à l'attentat contre le siège de l'ONU en 2003.
AFP - Un tribunal de Bagdad a condamné mercredi à la prison à vie deux Irakiens pour leur implication dans le rapt des journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot en 2004 et dans l'attentat contre le QG de l'ONU dans la capitale irakienne un an plus tôt.
Les deux condamnés sont identifiés seulement par leurs initiales, R. A. A. et M. A. A. "Ils ont été condamnés par la Cour criminelle centrale d'Irak à la prison à vie en vertu de l'article IV de la Loi antiterroriste", a indiqué le Conseil judiciaire suprême dans un communiqué.
"Ils ont avoué être membres de l'Armée islamique et avoir mené des activités terroristes, dont l'enlèvement de deux journalistes français, l'attentat contre le quartier général de l'ONU et l'assassinat d'un conseiller du ministre des Finances", selon le texte.
Le communiqué précise que les deux condamnés peuvent faire appel.
Enlevés en août 2004 avec leur guide syrien, Mohammed al-Joundi, alors qu'ils se rendaient à Najaf, à 160 km au sud de Bagdad, MM. Chesnot et Malbrunot, qui travaillaient alors pour RFI et Le Figaro, avaient été otages de l'Armée islamique en Irak pendant 124 jours, jusqu'à leur libération le 21 décembre 2004.
Le 19 août 2003, le siège de l'ONU à Bagdad a été visé par un attentat à la bombe qui a coûté la vie à 22 personnes, dont le représentant spécial de l'organisation internationale en Irak, le diplomate brésilien Sergio Vieira de Mello.
Le communiqué ne donne aucune précision sur la troisième affaire mentionnée, l'assassinat du conseiller du ministre des Finances.
Autrefois considéré comme le mouvement le plus puissant de l'insurrection sunnite irakienne, l'Armée islamique en Irak y incarnait l'aile nationaliste.
Mais nombre de ses combattants ont rejoint les rangs des "Fils de l'Irak", également appelés "Sahwa" (Réveil). Ces milices d'anciens insurgés ralliés à la lutte contre Al-Qaïda ont été formées à partir de 2006 selon une stratégie américaine de contre-insurrection qui a largement contribué à la baisse globale des violences dans le pays.