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La secrétaire générale de la présidence démissionne sur fond de scandale

Erenice Guerra (à d.), secrétaire générale de la présidence brésilienne, a présenté sa démission jeudi. Selon une publication locale, elle serait impliquée dans un scandale de pots-de-vin au bénéfice de l'entreprise de son fils.

AFP - La ministre chef du gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva, Erenice Guerra, a démissionné jeudi de ses fonctions face aux accusations de trafic d'influence portée par l'opposition et la presse avant les élections d'octobre, a annoncé le porte-parole de la présidence.

Le porte-parole Marcelo Baumbach a lu une lettre envoyée par Erenice Guerra à Lula présentant sa démission "irrévocable". "Le président a décidé d'accepter sa démission", a dit le porte-parole aux journalistes.

La démission de la ministre chef intervient à un peu plus de deux semaines de l'élection présidentielle du 3 octobre dont la grande favorite est la candidate de Lula, Dilma Rousseff. Elle occupait le poste de ministre chef avant de se lancer dans la course présidentielle et Erenice Guerra était alors son bras droit.

Ces derniers jours, les accusations - dont certaines font l'objet d'enquêtes judiciaires - se sont multipliées contre Erenice Guerra sur le fait que son fils Israël Guerra avait bénéficié de sa position pour négocier des prêts à des taux privilégiés à des entreprises privées. Celui-ci aurait été associé à des proches de sa mère.

"Il m'appartient maintenant de lutter pour que la vérité des faits soit rétablie", a souligné la ministre chef dans sa lettre de démission.

Depuis le début des accusations relayées par la presse brésilienne, Lula lui-même a demandé à la Police fédérale d'enquêter pour éviter que ce scandale contamine la campagne électorale.

Les accusations contre le camp de Dilma Rousseff n'ont jusqu'à présent en rien affecté le soutien des électeurs à la candidate de Lula. Celle-ci obtient 51% des intentions de vote, loin devant son principal opposant, le social-démocrate José Serra, selon les derniers sondages.

Le gouvernement de Lula a déjà été frappé par des scandales, notamment en 2005 lors de son premier mandat. José Dirceu, tout puissant ministre chef du gouvernement avait dû démissionner sous l'accusation d'avoir monnayé le vote de députés. La chute de Dirceu, ancien président du Parti des Travailleurs et homme clé dans l'élection de Lula en 2002, avait alors fait chanceler le gouvernement.