AFP - Michaël Llodra a été vaincu par des vertiges et a été contraint à l'abandon face à l'Espagnol Tommy Robredo alors que le jeune papa Gilles Simon n'avait pas les idées assez claires pour battre le N.1 mondial Rafael Nadal, dimanche au 3e tour de l'US Open.

Après les sorties de Llodra, 35e mondial, et Simon, 42e mondial, les deux derniers Français en lice à New York sont Gaël Monfils et Richard Gasquet, qui s'affrontent lundi pour une place en quart de finale.

Le record de présence française en deuxième semaine, établi en 1999 avec Cédric Pioline, Nicolas Escudé et Arnaud Clément, ne sera donc pas battu.

Les Espagnols ont eux égalé un record national: ils seront six au stade des 8e de finale de l'US Open, une prouesse qu'ils n'avaient réalisé qu'une seule fois en Grand Chelem par le passé (à Roland-Garros en 1998).

Avec Nadal, Lopez, David Ferrer (N.10) et Fernando Verdasco (N.8), le quart supérieur du tableau masculin n'est plus composé que d'Espagnols...

Face à Robredo, Llodra a commencé à sentir des vertiges à la fin du premier set, qu'il a pourtant remporté avec aise, en seulement 29 minutes.

"Le fait d'avoir pris beaucoup d'anti-inflammatoires (en raison d'une inflammation sous la plante d'un pied) en est peut être la cause, a indiqué le Français. C'est vrai que depuis une semaine, je charge un peu la +mule+ avec des anti-inflammatoires assez forts. En tout cas, ça m'a fait des sensations bizarres. J'avais l'impression que le terrain bougeait autour de moi. Comme un retour de soirée un peu arrosé, quand tu es dans le lit..."

"Un peu abasourdi"

Llodra espérait gagner sa place en 8e de finale pour la première fois depuis 2004 à Flushing Meadows et pour la première fois depuis Roland-Garros 2008 en tournoi du Grand Chelem.

Dommage pour le Parisien, qui avait failli ne pas jouer l'US Open à cause de cette blessure au pied et qui finalement a dit après son abandon: "Je pensais que je pouvais aller plus loin dans le tournoi parce que je me sentais de mieux en mieux et que mon pied me laissait tranquille".

"A la fin, j'étais sur le terrain un peu abasourdi, sans vraiment penser à quoi que ce soit", a raconté le Français, qui avait l'air d'un robot perdu.

C'est quand l'Espagnol a fait le break au troisième jeu du 4e set d'un lob à contre-pied que le Français a décidé de jeter l'éponge.

De son côté, Gilles Simon n'avait clairement pas les armes pour lutter avec Nadal. Il s'est incliné 6-4, 6-4, 6-2 en deux heures face à une Nadal qui n'a pas eu à se montrer impeccable (32 fautes directes).

Tiraillé entre l'envie d'aller découvrir son premier enfant, Timothée, né jeudi en France avec presque un mois d'avance, et celle de jouer son tournoi à fond, Simon a à peu près rivalisé dans les deux premiers sets avant de craquer dans le dernier, avec peut-être la tête ailleurs.

"Au 3e set, j'ai vite compris que ça allait être difficile de gagner et c'est vrai que je n'étais été aussi agressif que d'habitude, a expliqué Simon. Je dois dire que j'étais déjà dans l'avion (pour la France)..."

"J'ai fait ce que je pouvais, il n'y a pas de déception, a-t-il ajouté. Maintenant je vais rentrer le plus vite possible."

"Je regrette de ne pas avoir été bon au retour, ça me coûte les deux premiers sets, a-t-il analysé. J'ai eu plein de 0-30 dont je n'ai pas profité."