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La dernière brigade de combat américaine a quitté le pays

Sept ans après le début de la guerre en Irak, la dernière brigade de combat américaine a quitté le pays pour rejoindre le Koweït. Les États-Unis ont prévu de limiter à 50 000 le nombre de leur soldats déployés en Irak à partir du 31 août.

AFP - La dernière brigade de combat américaine s'est retirée d'Irak et a franchi la frontière koweïtienne, près de sept ans et demi après l'entrée des troupes américaines en Irak pour renverser Saddam Hussein, rapportaient mercredi soir les médias américains.

Des images de MSNBC montraient un journaliste de la chaîne accompagnant la 4e Stryker Brigade de la Seconde division d'infanterie, au moment où elle commençait à franchir la frontière entre l'Irak et le Koweït.

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"UNE MISE EN SCÈNE ASSEZ ÉLABORÉE"
La dernière brigade de combat américaine a quitté le pays

La nouvelle était reprise par plusieurs autres médias américains dont le Washington Post, CNN, le Los Angeles Times, certains de ces médias ayant aussi des reporters présents au sein des troupes en train de se retirer d'Irak, ainsi que par la chaîne Al-Jazeera.

Selon CNN, il restera 56.000 soldats américains en Irak après le retrait de cette brigade.

Il est prévu que seuls 50.000 militaires américains demeurent dans le pays après le 31 août, date fixée par les Etats-Unis pour mettre fin à leur mission de combat en Irak au profit d'un rôle d'entraînement et de conseil.

Le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, s'exprimant en direct sur MSNBC au moment où étaient montrées les images de blindés franchissant la frontière, a évoqué un "moment historique" mais rappelé que l'engagement américain en Irak était solide et à long terme.

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MISSION INACHEVÉE
La dernière brigade de combat américaine a quitté le pays

"La dernière chose que nous voulons, c'est qu'apparaisse une nouvelle occasion d'envoyer des troupes en Irak et que nous devions mettre fin à notre phase de combat une deuxième fois", a-t-il dit.

"Nous ne mettons pas fin à notre engagement en Irak. Nous allons avoir un important travail à faire (...) Ce n'est pas la fin de quelque chose, mais une transition vers quelque chose de différent. Nous sommes engagés à long terme en Irak", a-t-il ajouté.

Le conflit irakien, qui a coûté la vie de 4.400 Américains et où les Etats-Unis ont engagé mille milliards de dollars, a eu "un coût élevé", a-t-il souligné. "Nous avons lourdement investi en Irak et devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver cet investissement et que l'Irak et ses voisins s'engagent dans une situation beaucoup plus pacifique qui serve leurs intérêts et les nôtres", a encore déclaré M. Crowley.

Dans une lettre datée du 18 août et que l'on peut lire sur le site internet de la Maison Blanche, le président américain Barack Obama salue également la fin de la mission de combat tout en ne faisant aucune mention du départ des dernières unités combattantes dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'annoncer que grâce au service extraordinaire de nos troupes et de nos civils en Irak, notre mission de combat prendra fin ce mois-ci et que nous allons achever un retrait substantiel de nos troupes", écrit-il.

Le Los Angeles Times se démarque des autres médias en précisant qu'il faudra trois jours aux 360 véhicules militaires et aux 1.800 soldats de la 4e Brigade pour faire la route entre Bagdad et la frontière koweïtienne à travers les régions chiites du sud de l'Irak.

Les autres médias annoncent que la fin du retrait est une question d'heures.

Le Pentagone avait annoncé de longue date que de 64.000, le nombre de soldats américains allait passer à 50.000 en Irak à la fin du mois d'août, en dépit des avertissements de hauts responsables politiques et militaires irakiens sur les dangers d'un retrait trop rapide.

Le départ de la 4e Brigade intervient au lendemain d'un attentat suicide dans un centre de recrutement de l'armée à Bagdad, qui a fait 59 tués et au moins 100 blessés, et a été attribué à Al-Qaïda.

Il est prévu que l'ensemble des troupes américaines aient quitté le pays d'ici la fin de 2011, selon un accord conclu avec Bagdad, et M. Obama a insisté sur le fait que ce calendrier serait respecté.