Samedi aux championnats d'Europe de natation à Budapest, la France a obtenu la médaille de bronze du relais 4x200 m libre avec l'équipe de Yannick Agnel et la médaille de bronze sur 200 m dos avec Benjamin Stasiulis.
AFP - Propulsé par l'excellent Yannick Agnel, auteur du record de France du 200 m libre individuel (1:45.83), la France a obtenu la médaille de bronze du relais 4x200 m libre des Championnats d'Europe, samedi à Budapest.
En ajoutant le bronze de Benjamin Stasiulis sur 200 m dos, les Bleus ont porté leur historique total à 17 médailles, dont 6 en or, dans le bassin hongrois.
Et dimanche, la dernière journée sur l'Ile Marguerite, superbement posée sur le Danube, devrait encore sourire aux Tricolores.
Frédérick Bousquet, le compagnon de Laure Manaudou, a, en effet, totalement dominé les séries et les demi-finales du 50 m libre, en réalisant le meilleur chrono mondial de la saison (21.36) en demi-finales.
A 29 ans, le vice-champion du monde peut rêver au premier titre de sa carrière. "A moi de ne pas trop me stresser et d'en profiter", a expliqué le Marseillais.
Avec Fabien Gilot, deuxième temps des qualifiés les Bleus peuvent même croire au doublé.
Avec le réglement qui impose deux nageurs maximum par nation après les séries, Alain Bernard et Amaury Leveaux sont restés sur le carreau dès le matin.
Et avec le relais 4x100 m 4 nages, dernière course du programme, la France possède une puissance de nage qui parait hors d'atteinte avec le champion d'Europe du 100 m dos, Camille Lacourt, le champion d'Europe du 100 m libre, Alain Bernard, et le vice-champion d'Europe du 100 m brasse, Hugues Duboscq.
Bon augure
Agnel a en tout cas montré la voie. Déjà lundi, il avait ouvert le décompte tricolore en obtenant le titre du 400 m libre et l'argent avec le relais 4x100 m libre.
Cette fois, il a guidé Clément Lefert, Antton Haramboure et Jérémy Stravius vers un nouveau record de France (7:09.70). Oublié le quatuor des JO-2008.
"Cette médaille a énormément de valeur car on est un relais jeune. On est l'embryon d'un relais. Ca augure de bonnes choses dans les années à venir", a lâché Agnel.
Seul bémol pour ce compétiteur-né, la "défaite" dans son duel avec le champion d'Europe du 200 m libre, épreuve qu'il n'a lui-même pas disputé.
L'Allemand Paul Bierdermann a en effet passé le premier relais en tête (1:45.47) pour conduire les siens vers l'argent derrière l'homogène quatuor russe.
Avec une médaille de chaque métal, Agnel a parfaitement gagné ses vacances familiales.
Pour Stasiulis, la route fut moins linéaire que celle qui semble tracée pour Agnel. Aux JO de Pékin en 2008 , le Mulhousien d'alors avait eu du mal à gérer sa relation très exposée avec Laure Manaudou et s'était complètement loupé. Au retour de Pékin, il s'est séparé de la star et de son entraîneur pour venir sur Paris.
La reconstruction, physique et morale, a pris "deux ans", a expliqué Stasiulis, pour porter ses fruits à Budapest. A 24 ans, il a effectué une belle remontée pour grimper sur son premier podium (1:57.37), cédant uniquement devant le Russe Stanislav Donets (1:57.18) et l'Autrichien Markus Rogan (1:57.31).
"J'ai tenu ma promesse et ce que j'avais dans un coin de ma tête, accéder au podium. Cette médaille est magnifique. J'espère que c'est le début d'une grande histoire", a expliqué Stasiulis.