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À Hambourg, les autorités ferment une mosquée liée aux attentats du 11-Septembre

Les autorités allemandes ont fermé la mosquée Taiba, à Hambourg, ce lundi. Elle avait notamment été fréquentée par les auteurs des attentats du 11-Septembre. Le lieu de culte aurait également servi à recruter des volontaires pour le jihad.

AFP - La ville-Etat de Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, a fermé lundi une mosquée utilisée par les auteurs des attentats du 11 septembre 2001 et soupconnée d'aider à recruter des volontaires pour le "Jihad" (guerre sainte).

Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur de la ville et le chef de la cellule de coordination antiterroriste ont annoncé la fermeture de la mosquée Taiba et l'interdiction de l'association culturelle du même nom qui y est rattachée.

L'association aurait servi de couverture pour recruter des volontaires pour le "Jihad" à l'étranger, ont précisé des responsables de la ville à l'AFP.

Une vingtaine de policiers ont commencé à perquisitionner la mosquée à 06H00 locales (04H00 GMT) lundi matin au moment même où celle-ci était déclarée fermée, selon les autorités.

Une conférence de pressse était prévue pour 08H30 GMT.

La mosquée Taiba, appelée à l'époque mosquée Al-Qods, avait été fréquentée par Mohammed Atta, le principal auteur des attentats du 11-Septembre à New York et Washington, et par nombre de ses 18 complices, selon les services de sécurité.

Selon les services de renseignements intérieurs de Hambourg (Office pour la protection de la constitution), la mosquée est actuellement fréquentée par quelque 45 islamistes.

L'an dernier, un groupe de 10 personnes, associées à la mosquée, ont quitté le pays pour le Pakistan ou l'Afghanistan pour y recevoir un entraînement militaire, précise-t-on de même source.

Au moins une de ces personnes a rejoint le 'mouvement islamiste d'Ouzbékistan', un groupuscule extrémiste, pour lequel elle est ensuite apparue dans une vidéo de propagande sur internet.

En février, la police fédérale allemande avait lancé un vaste coup de filet à travers le pays contre des radicaux islamistes soupçonnés d'avoir radicalisé une centaine de personnes et de les avoir incitées à se rendre à l'étranger pour y recevoir un entraînement militaire.

En avril, les autorités allemandes avaient annoncé surveiller environ 1.100 personnes dans le pays ayant "un potentiel terroriste islamiste". Elles avaient affirmé que le nombre de séjours de 'volontaires' dans des camps d'entraînement à l'étranger avait considérablement augmenté depuis 2009.

"Dans l'ensemble du pays, il y a actuellement 350 enquêtes en cours concernant des personnes proches des milieux islamistes", avait déclaré à l'époque le chef du l'Office fédéral de la police judiciaire (BKA), Jorg Ziercke à la presse, en précisant qu'il s'agissait du "plus haut" niveau jamais enregistré.