Le site web spécialisé dans la fuite d’informations "wikileaks.org" a publié dimanche soir plus de 90 000 documents secrets sur la guerre en Afghanistan, dévoilant ainsi plusieurs aspects méconnus du conflit.
AFP - Les Etats-Unis ont fermement condamné dimanche la publication de documents confidentiels sur des liens supposés entre les services secrets pakistanais et les insurgés afghans, dans un communiqué publié par la Maison Blanche.
Selon le New York Times, qui a publié dimanche avec deux autres organes de presse des documents diffusés par le site Wikileaks, ceux-ci "laissent entendre que le Pakistan, un allié véritable des Etats-Unis, permet à des membres de son service de renseignement de traiter directement avec les talibans."
Qualifiant les entretiens "de sessions de stratégie secrète," le quotidien américain déclare qu'ils "organisent des réseaux de groupes de militants qui combattent les soldats américains en Afghanistan, et même montent des complots visant à assassiner des dirigeants afghans."
"Les Etats-Unis condamnent fermement la publication d'informations confidentielles par des personnes et des organisations qui pourraient mettre en péril la vie d'Américains et de nos alliés, et menacer notre sécurité nationale", déclare le conseiller à la Sécurité nationale du président Barack Obama, le général James Jones, dans un communiqué.
"Wikileaks (un site web de ressources et d'analyse politiques) n'a pas essayé de nous contacter à propos de ces documents -- les Etats-Unis n'ayant appris que par la presse la diffusion de ces documents (confidentiels)", précise James Jones.
"Ces fuites irresponsables n'auront pas de conséquence sur notre engagement en cours, visant à renforcer notre alliance avec l'Afghanistan et le Pakistan; pour battre nos ennemis communs; et soutenir les aspirations des Afghans et des Pakistanais", assure-t-il.
Le New York Times indique que le quotidien britannique The Guardian ainsi que l'hebdomadaire allemand Der Spiegel ont également reçu il y a plusieurs semaines les documents obtenus par Wikileaks qui souvent publie des informations confidentielles.
Les organes de presse ont accepté de publier dimanche ces informations, provenant de 92.000 documents "utilisés par des officiers du Pentagone et par les troupes sur le terrain", parce qu'elles allaient être diffusées sur internet.
"La plupart des rapports sont des rapports de routine, mêmes banals, mais beaucoup ont un caractère percutant sur une guerre qui dure depuis près de neuf ans", relève le NY Times.