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L'ONU adopte de nouvelles sanctions contre l'Iran

Les membres du Conseil de sécurité ont adopté une résolution qui renforce les sanctions contre l'Iran. Le Brésil et la Turquie ont voté contre, le Liban s'est abstenu. Téhéran a déjà prévenu qu'il poursuivra malgré tout ses activités nucléaires.

Pour la quatrième fois en quatre ans, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté des sanctions contre l’Iran, accusé de mener un programme nucléaire militaire. Cette résolution doit être jetée "comme un mouchoir usagé", a aussitôt déclaré à la presse le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Douze pays ont voté pour les sanctions, y compris la Russie et la Chine. La Turquie et le Brésil, qui avaient signé en mai avec Téhéran un accord non validé par l’ONU, ont voté contre. Le Liban s’est abstenu. Après des mois d'intenses tractations, le texte prévoit un simple renforcement des sanctions adoptées lors des trois précédentes résolutions.

Un renforcement des sanctions existantes

L’embargo partiel sur les ventes d’armes à destination de l’Iran sera ainsi durci. Huit nouvelles catégories d'armes lourdes, comme les chars de combat, les hélicoptères d’attaque et les systèmes d’artillerie de gros calibre, ne pourront désormais plus être vendues à Téhéran. Mais les États qui le souhaitent seront toujours autorisés à vendre à l’Iran des types d’armement plus légers, l’ONU leur conseillant de faire preuve de "vigilance et de retenue".

Dans le domaine maritime, le projet élargit à la haute mer le champ des inspections de cargaisons suspectes en provenance ou à destination de l'Iran. L’ONU invite tous les États à inspecter les navires qu’ils jugent suspects mais ces contrôles ne sont ni systématiques ni obligatoires.
Le texte revoit également à la hausse le nombre de sanctions dites "individuelles". Une

quarantaine d’entreprises iraniennes liées aux activités nucléaires ou au régime sont à leur tour privées d’activité à l’international, tandis qu’un haut dignitaire du régime, le chef du Centre de technologie nucléaire d'Ispahan de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne (AEOI) rejoint la liste des personnalités iraniennes dont les avoirs sont gelés à l’étranger et à qui il est désormais interdit de voyager.

Importantes concessions des Occidentaux
Si les nouvelles sanctions ne constituent qu’un simple durcissement de celles déjà mises en place, c’est qu’au-delà du consensus obtenu autour du texte, des divergences entre les États demeurent. L’accord entre les cinq membres permanents (Russie, Chine, Etats-Unis, Royaume-Uni et France) est une fois de plus le fruit d’importantes concessions de la part des Occidentaux.
Toujours hostiles à des sanctions trop contraignantes, la Chine et la Russie sont à nouveau parvenues à édulcorer les sanctions. Du côté des trois autres membres permanents, on affiche néanmoins sa satisfaction et son optimisme. En visite en Équateur, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, s’est réjouie d’être parvenue à un accord et assure qu’il s’agit des "sanctions les plus importantes auxquelles l'Iran ait jamais été confronté", tandis qu’à New York, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Susan Rice, veut croire que cette résolution "aura un impact réel et significatif sur l'Iran".
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Explications de l'ambassadeur, représentant permanent de la France à l'Onu
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