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Les touristes américains enlevés lundi ont été libérés

Le couple d'Américains enlevé lundi à l'ouest de Sanaa par des membres d'une influente tribu yéménite exigeant la libération d'un des leurs a été remis en liberté.

AFP - Le couple d'Américains enlevé lundi à l'ouest de Sanaa a été libéré mardi par ses ravisseurs et remis à un membre du Parlement yéménite, a déclaré à l'AFP un médiateur.

"Les ravisseurs ont libéré les deux Américains et les ont remis au député Mohamed Abdallah al-Qadhi", a déclaré cheikh Ali Ahmed Nasser al-Nabhani, qui a dirigé une médiation pour la libération des deux otages.

Ce député, contacté par l'AFP, a confirmé la libération: "Les deux Américains et leur chauffeur sont maintenent en ma compagnie. Nous sommes dans la région montagneuse en direction de la route menant à Sanaa", a-t-il dit, au volant de sa voiture.

"Ils ont été libérés en raison des pressions exercées par les autorités de sécurité et parce que les chefs de la tribu à laquelle appartiennent les ravisseurs ont dénoncé le rapt et ordonné la libération des otages", a-t-il ajouté.

Leur libération a été confirmée à l'AFP par une source des services de sécurité.

Le couple avait été enlevé, avec leur chauffeur yéménite, par des hommes armés de l'influente tribu d'al-Hima dans la région de Bani Mansour, à 70 km à l'ouest de Sanaa, puis conduit dans le village de Hamra, dans la même région.

Les ravisseurs exigeaient la libération d'un des leurs, Hamid Abdallah Chirdah, qui, selon le médiateur, purge depuis trois ans une peine de prison pour des affaires criminelles.

Cheikh Ali Ahmed Nasser al-Nabhani et le député Mohamed Abdallah al-Qadhi n'ont fait aucune mention d'un éventuel accord pour la libération de ce prisonnier.

Le médiateur avait précisé que les autorités avaient mis en place un dispositif de sécurité pour empêcher les ravisseurs de se déplacer avec leurs otages, retenus dans une zone montagneuse et difficile d'accès.

L'ambassade des Etats-Unis à Sanaa avait de son côté indiqué auparavant qu'elle coopérait avec les autorités yéménites pour obtenir la libération des deux otages.

A Washington, le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley, avait indiqué lundi que le rapt n'était "apparemment pas lié au terrorisme", dans une allusion aux extrémistes d'Al-Qaïda, actifs au Yémen.

Le Yémen est le théâtre de fréquents enlèvements d'étrangers par des tribus, qui usent de cette tactique comme d'un moyen de pression sur les autorités. Plus de 200 ressortissants étrangers y ont été enlevés ces 15 dernières années et la grande majorité libérés sains et saufs.