![Toulouse remporte son quatrième titre européen en battant Biarritz Toulouse remporte son quatrième titre européen en battant Biarritz](/data/posts/2022/07/15/1657897292_Toulouse-remporte-son-quatrieme-titre-europeen-en-battant-Biarritz.jpg)
Le Stade Toulousain a remporté sur le score de 21 à 19 la Coupe d'Europe (Heineken Cup) face à un Biarritz Olympique dangereux jusqu'à la dernière minute. Le club de la Ville rose décroche ainsi son quatrième titre européen.
Le Stade Toulouse a remporté, ce samedi au Stade de France, son quatrième titre européen à l'issue d'une finale 100 % française qui l'opposait au Biarritz Olympique (21-19). Menés en début de match puis dominateurs en seconde période, et ce malgré un joueur expulsé, les Toulousains ont tremblé en fin de rencontre après un essai biarrot à quelques minutes de la fin du match.
Duel de buteurs
Si la rencontre a été pauvre en essais, elle fut néanmoins éclairée par un duel au sommet des buteurs des deux équipes. Fort de ses 150 points marqués cette saison, le Basque Dimitri Yashvili se distingue le premier et donne l’avantage à son équipe dès la 3e minute sur pénalité (3-0). À la 11e minute, David Skrela manque la première occasion de répondre aux Biarrots qui, quatre minutes plus tard, creusent l’écart grâce à un poteau rentrant du même Yashvili (6-0).
À 55 mètres, c’est au tour du trois-quarts centre toulousain Florian Fritz, grand spécialiste des pénalités éloignées, de s’en donner à cœur joie et de revenir au score (6-3). Yashvili garde le score au bout du pied (9-3) mais le Biarritz Olympique souffre sur la mêlée fermée que les Toulousains dominent outrageusement. Skrela en profite pour donner de l’air aux Rouge et Noir (9-6) qui restent passifs face à des Biarrots plus efficaces et dominateurs dans le jeu. Il faut attendre la 34e minute pour voir des Toulousains plus dangereux : Fritz trouve Maxime Médard qui se fraie un chemin tout droit dans l’en-but de Biarritz mais l’Anglais Ian Balshaw le stoppe in extremis.
Skrela grignote petit à petit l’avance des Biarrots qui ont du mal à rester concentrés dans ces derniers instants. Après égalisation (9-9), Frtiz donne enfin l’avantage aux siens deux minutes avant la pause (12-9). Les milliers de supporters haut-garonnais massés pour l'occasion sur la place du Capitole, à Toulouse, jubilent en regardant leur équipe finir la première période beaucoup mieux qu’elle ne l’avait commencée.
Essai tardif de Hunt
Du retour des vestiaires, les protégés de Guy Novès prolongent leur domination et déroulent leur jeu tout en puissance et précision sur une action qui aurait dû finir sur un essai si Médard n’avait fauté sur un en-avant. S’en suit l’expulsion du deuxième ligne argentin Patricio Albacete sur une faute sur Benoît August. Le public du Stade de France croit voir le tournant du match mais rien n’y fait, même en infériorité numérique, Toulouse enchaîne les séquences. À 32 mètres en face des poteaux, Skrela ose avec succès un drop pour Toulouse (15-12).
Sur chaque impact, les Toulousains font très mal. Vincent Clerc est même à deux doigts d'aller à l'essai mais le trois-quarts australien Karemichael Hunt défend très bien. Les Basques se mettent à la faute et Skrela enfonce le clou à la 70e (18-12). Les Toulousains peuvent rêver de leur quatrième titre avec un troisième drop de Skrela à la 68e (21-12).
Mais comme un coup de tonnerre, Hunt fait trembler le Stade de France. Lancé par la flèche zimbabwéenne Tadkuzwa Ngwenya sur le côté gauche, l’Australien trompe la défense toulousaine et inscrit le seul essai de la rencontre. Les Biarrots reviennent à 21-19 avec sept minutes à jouer. Le doute se lit dans les yeux de Guy Novès mais ses hommes tiennent bon et c’est Byron Kelleher, le numéro 9 emblématique du Stade toulousain, qui met la gonfle en touche. Ce quatrième titre européen vient ainsi couronner une génération toulousaine talentueuse qui n’avait pas encore été récompensée. Biarritz, qui y a cru jusqu’au bout, passe à côté de sa deuxième finale européenne. Mais après avoir connu une saison en demi-teinte en Top 14, cette finale est bien plus qu’un lot de consolation...