
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est attendu ce dimanche à Téhéran, où il doit rejoindre le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour tenter de trouver une issue à la crise nucléaire iranienne.
AFP - Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a quitté la Turquie dimanche pour une visite éclair à Téhéran, où il devait discuter avec les dirigeants iraniens d'une "opportunité" pour débloquer la crise du nucléaire iranien, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
"Nous avons eu des contacts au plus haut niveau en Iran. Nous allons trouver une opportunité pour le lancement du processus d'échange" d'uranium iranien, a déclaré M. Erdogan, cité par Anatolie, lors d'une conférence de presse à Izmir, peu avant son départ pour l'Iran.
"Nous avons estimé que nous devions nous aussi aller là-bas, au cas où l'échange aurait lieu en Turquie", a poursuivi M. Erdogan.
L'enrichissement d'uranium par l'Iran est au centre du conflit avec la communauté internationale, qui redoute que Téhéran, malgré ses démentis, ne cherche à se doter de l'arme nucléaire.
Afin de créer "un climat de confiance", les grandes puissances ont proposé à Téhéran de leur livrer 70% de son uranium faiblement enrichi pour le transformer en combustible hautement enrichi, dont l'Iran a besoin pour son réacteur de recherche médicale.
L'Iran a rejeté cette proposition, souhaitant un échange simultané de combustible en petites quantités sur le territoire iranien, et lancé en février la production d'uranium enrichi à 20%, accélérant la mobilisation occidentale pour faire adopter de nouvelles sanctions par le Conseil de sécurité de l'ONU.
La décision de M. Erdogan intervient alors que le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui menait dimanche à Téhéran des discussions avec les dirigeants iraniens, s'est dit toujours "optimiste" sur l'issue de la crise nucléaire iranienne, selon son entourage.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu était aussi à Téhéran dimanche, où il a participé à une réunion à trois sur le nucléaire avec ses homologues brésilien Celso Amrorim et iranien Manouchehr Mottaki.
Opposés à des sanctions, le Brésil et la Turquie, membres du Conseil de sécurité, ont entrepris de convaincre Téhéran de faire des propositions concrètes pour sortir de la crise.
M. Erdogan avait indiqué vendredi qu'il n'irait probablement pas en Iran, estimant insuffisantes les réponses de Téhéran aux efforts turcs et brésiliens.
Le Premier ministre a indiqué qu'il se rendrait lundi en Azerbaïdjan.