Bien que Washington et Moscou se soient montrés pessimistes quant aux chances d'une médiation sur le dossier nucléaire iranien, le président Lula s'est rendu à Téhéran. A l'issue des premiers entretiens, il se disait "optimiste".
AFP - Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva demeure "optimiste" sur l'évolution des discussions en cours pour trouver un compromis dans le dossier nucléaire iranien, a déclaré dimanche un membre de la délégation accompagnant le président Lula à Téhéran.
"Le président demeure optimiste sur les discussions sur le dossier nucléaire", a déclaré à l'AFP ce responsable brésilien qui a requis l'anonymat.
it"Des négociations sont toujours en cours et il faut attendre jusqu'à la fin des discussions lundi" avant de pouvoir dresser un bilan de la médiation entreprise par le Brésil entre l'Iran et les grandes puissances, a-t-il ajouté.
Cette médiation intervient en marge d'une visite officielle destinée à renforcer les relations économiques et commerciales entre le Brésil et l'Iran, et d'un sommet lundi à Téhéran des non alignés du G15 auquel appartiennent les deux pays.
Elle a été présentée par les Etats-Unis et la Russie comme "la dernière chance" d'une solution diplomatique, alors que les grandes puissances examinent un projet de nouvelles sanctions contre l'Iran, accusée par les Occidentaux malgré ses dénégations de chercher à se doter de l'arme nucléaire.
Le président Lula a eu dimanche matin de premiers entretiens avec son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, et a été également reçu par le guide de la République islamique Ali Khamenei.
Bien que non évoquée dans le communiqué de la présidence iranienne sur cette rencontre, la question nucléaire a été discutée, a assuré à l'AFP une source proche des négociations. Cette question est "l'un des dossiers importants" de la visite du président brésilien à Téhéran, selon cette source qui a requis l'anonymat.
Le dossier nucléaire a également été dimanche au centre d'entretiens entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, et ses homologues brésilien Celso Amorim et turc Ahmet Davutoglu, selon les médias iraniens.
La Turquie soutient le Brésil dans sa médiation entre Téhéran et les grandes puissances, et M. Davutoglu est arrivé à Téhéran dimanche à l'invitation de M. Mottaki pour participer aux négociations sur le nucléaire.