Lisbonne et Madrid ont promis de poursuivre les mesures d'économies pour réduire leur déficit en 2010 et en 2011 - mesures que les deux pays présenteront en détail lors de la prochaine réunion des ministres européens des Finances, le 18 mai.
AFP - Le gouvernement socialiste espagnol qui s'est engagé dimanche à prendre de nouvelles mesures d'économies pour réduire le déficit public, va économiser 15 milliards d'euros en deux ans, surtout en retardant des investissements, selon le journal Publico de lundi.
Le quotidien, proche des socialistes, cite des sources de l'exécutif espagnol, qui n'a pas encore dévoilé de manière officielle le détail de ces mesures.
L'Espagne s'est engagée dimanche à prendre des "mesures supplémentaires d'assainissement budgétaire en 2010 et en 2011", a déclaré la ministre espagnole de l'Economie lors d'une réunion des ministres européen des Finances à Bruxelles.
Cette réunion a débouché sur un accord historique prévoyant un plan de secours allant jusqu'à 750 milliards d'euros pour aider les pays de la zone euro, et endiguer une crise financière qui menace de gagner toute la planète.
Cette enveloppe sans précédent dans l'histoire récente pour un programme de soutien financier, inclut des prêts et garanties des pays de la zone euro, ainsi que des prêts du Fonds monétaire international.
L'Espagne est, avec le Portugal, un des pays de la zone euro sous la pression des marchés à cause de la dégradation de ses finances publiques. Le déficit public de l'Espagne s'est élevé à 11,2% du PIB en 2009 et le gouvernement a déjà annoncé un plan d'austérité de 50 milliards d'euros pour le ramener à 3% en 2013.
Les mesures additionnelles de dimanche ont pour but d'économiser un demi point de PIB de déficit supplémentaire en 2010 et un point en 2011.
Ainsi, elles permettraient de ramener le déficit public 2010 à 9,3% du PIB contre 9,8% prévus auparavant, et celui de 2011 à 6,5% du PIB contre 7,5% auparavant.
Le journal El Pais, également proche du gouvernement socialiste, affirme que l'exécutif réduira aussi les dépenses de l'Etat, en plus du fait de décaler les investissements.
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, doit s'adresser mercredi aux parlementaires et devrait donner plus d'informations sur ces mesures.