L'Allemagne a adopté une loi débloquant 22,4 milliards d'euros sur 3 ans pour aider la Grèce. La chambre haute du Parlement a ratifié la loi, comme les députés du Bundestag un peu plus tôt. Le président doit signer le texte en fin de journée.
AFP - La chambre haute du parlement allemand, le Bundesrat, a donné vendredi son aval au déblocage des fonds pour Athènes, sous forme de prêts pouvant atteindre 22,4 milliards d'euros sur trois ans.
Le "loi de stabilisation de l'union monétaire" avait été approuvée quelques heures plus tôt par les députés du Bundestag, la chambre basse.
Les gouvernements de la zone euro vont prêter 80 milliards d'euros à la Grèce sur trois ans.
Allemagne : 22,33 milliards
France : 16,77 milliards
Italie : 14,74 milliards
Espagne : 9,79 milliards
Pays-Bas : 4,7 milliards
Belgique : 2,86 milliards
Autriche : 2,29 milliards
Portugal : 2,06 milliards
Finlande : 1,48 milliard
Irlande : 1,31 milliard
Slovaquie : 820 millions
Slovénie : 390 millions
Luxembourg : 210 millions
Chypre : 160 millions
Malte : 70 millions
Elle devait être signée par le président de la République Horst Köhler, qui a déjà indiqué qu'il le ferait, permettant à la chancelière Angela Merkel de participer au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de Bruxelles à partir de 17H00 GMT avec un texte ratifié sous le bras.
Elle permettra de débloquer le crédit de la banque publique KfW à Athènes, qui sera garanti par l'Etat fédéral allemand. Cette année, l'Allemagne prêtera 8,4 milliards d'euros à la Grèce, puis jusqu'à 14 milliards d'euros supplémentaires en 2011 et 2012.
Le pays sera ainsi le plus gros contributeur au plan de soutien à la Grèce, qui prévoit un maximum de 80 milliards d'euros de crédits bilatéraux des pays de la zone euro et 30 milliards d'euros du Fonds monétaire international (FMI) sur trois ans.
L'Allemagne s'est faite prier avant de consentir à un geste envers Athènes, alors que l'opinion publique y est hostile et à l'approche d'un scrutin régional dimanche à haut risque pour la coalition dirigée par Mme Merkel.
Au Bundesrat, où siègent les représentants des 16 Etats régionaux allemands (Länder), la coalition d'Angela Merkel entre conservateurs et libéraux est majoritaire. Elle perdrait cette majorité si elle était battue dimanche.
Le processus législatif avait été énormément accéléré pour pouvoir venir en aide rapidement à la Grèce au bord du gouffre. Toutes les étapes d'adoption d'une loi, bouclées en moins d'une semaine, prennent d'ordinaire des mois.