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L'OM remporte son 9e titre de champion de France

Victorieux de Rennes (3-1) au Vélodrome, l’Olympique de Marseille s'est offert le titre de champion de France 2010, à la faveur de la défaite d'Auxerre à Lyon (2-1). Les Phocéens n’avaient plus été sacrés depuis 18 ans.

Après dix-huit années de disette au plan national, l’Olympique de Marseille (OM) a enfin remporté le championnat de France de Ligue 1. En s’imposant 3 buts à 1 au Vélodrome face à Rennes, l’OM a profité de la défaite d’Auxerre à Lyon (2-1), plus tôt dans la soirée, pour prendre une avance irrémédiable au classement.

Inhibé par l’enjeu, brouillon dans le jeu, le collectif olympien s’est appuyé sur ses individualités pour venir à bout d’une équipe rennaise combative mais trop limitée. Heinze, Niang puis Lucho Gonzalez ont offert un neuvième sacre au club, et ce dès la 36e journée du championnat. Une première dans l’histoire du club.

Malgré l’ampleur du score, les hommes de Didier Deschamps, sous tension, ont fermement bataillé pendant plus d’une heure avant de faire le break.

L’OM avait pourtant idéalement débuté son match. Dès la 4e minute, Heinze se charge d’un coup franc à 25 mètres des buts de Douchez. Une belle frappe du gauche qui vient se loger entre le portier rennais et son poteau droit et offre au Vélodrome l’occasion de s’embraser (1-0, 4e).

Mais paradoxalement, alors que tous les voyants sont au vert, les Phocéens se montrent fébriles et laissent les Rennais prendre l’initiative. Au quart d’heure de jeu, Briand décoche une belle frappe dans la surface olympienne mais rate le cadre de quelques centimètres (15e).

Les hommes de Frédéric Antonetti, visiblement plus sereins, ne tardent pas à concrétiser cette embellie. Peu après la demi-heure de jeu, Gyan lance Leroy côté gauche. Le centre de l’ancien Marseillais trouve Briand au second poteau, qui fusille Mandanda d’une sublime tête plongeante et remet le Stade Rennais sur les rails (1-1, 38’).

L'OM champion, Marseille chavire de bonheur
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En seconde période, l’OM tente bien de reprendre le jeu à son compte, mais les escarmouches de Brandao et consorts demeurent trop approximatives. Rennes, patient, opère en contre en s’appuyant notamment sur la vitesse de Gyan, en pointe.

Au fil des minutes, les Bretons reprennent ouvertement le dessus dans un match où l’enjeu prend de plus en plus le pas sur le jeu. Il faut attendre l’heure de jeu pour que les Marseillais, toujours crispés, parviennent de nouveau à se montrer dangereux. Taiwo, côté droit, s’approche de la surface et décoche une puissante frappe que Douchez repousse avec difficulté en corner (68e).

Sur le corner, parfaitement frappé par Valbuena, Mbia est tout près de doubler la mise pour l’OM, mais la tête plongeante du défenseur passe à quelques centimètres du cadre (69e).

Déficient dans le jeu, c’est finalement sur ses individualités que l’OM va faire la différence. À l’entame du dernier quart d’heure, Lucho Gonzalez lance Bonnart côté droit. L’ancien Manceau trouve Valbuena dont la reprise du droit bute sur Douchez. Mais Niang, qui a bien suivi, n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide. Le Vélodrome chavire (2-1, 76e).

Sur l’engagement suivant, les Rennais, encore groggys, vont de nouveau se faire surprendre. Ben Arfa, entré en cours de jeu, élimine Hansson et transmet à Niang. Le défenseur international rennais Rod Fanni repousse difficilement le cuir dans les pieds de Lucho Gonzalez, dans l’axe, qui ajuste tranquillement Douchez d’un intérieur du droit implacable scellant la victoire marseillaise.

Auxerre craque à Lyon

Chahutés dès l’entame du match, l’Olympique Lyonnais a durement bataillé contre Auxerre pour se rapprocher de la Ligue des Champions. Les Bourguignons, qui devaient impérativement gagner pour préserver leurs chances de remporter le titre, n’ont pas tenu la distance face aux Gones. Dès le début de la rencontre, ce sont pourtant les hommes de Jean Fernandez qui prennent l’initiative. Une domination qui n’est pas loin de se concrétiser dès la 4e minute, lorsque Jelen se présente seul devant Lloris après avoir éliminé Cris côté droit. Le superbe ballon piqué du Polonais heurte finalement le poteau avant d’être dégagé par Cris sur sa ligne.

Au terme d’un premier quart d’heure totalement maîtrisé, l’AJA va finalement concrétiser sa domination. Sur une passe en retrait de Réveillère, Jelen intercepte le ballon. Le buteur auxerrois file au but, et élimine astucieusement Lloris avant de pousser le ballon dans les filets (0-1, 15e).

Devant son public, l’OL, incapable de se libérer, peine à s’approcher des cages de Sorin. Il faudra finalement attendre les arrêts de jeu de la première période (45e+1) pour que Gomis, transparent pendant les trois premiers quarts d’heure de jeu, trouve le poteau sur une bonne frappe déviée par le portier bourguignon.

Un premier avertissement qui se concrétise dès l’action suivante. Sur le côté droit de la surface, Cissokho est stoppé irrégulièrement par Pedretti et obtient un penalty incontestable. Lisandro le transforme et offre à Lyon un sursis peu mérité au repos.

La seconde période démarre sur un tout autre rythme. D’entrée, l’Olympique Lyonnais pousse et ne tarde pas à inquiéter les visiteurs. À la 48e minute de jeu, Pjanic se charge d’un coup franc à l’entrée de la surface. Une frappe enroulée qui trouve finalement le poteau droit de Sorin, totalement battu sur le coup.

Dans une seconde période totalement débridée, l’OL a repris la mainmise sur le milieu de terrain, mais Auxerre procède en contre et parvient à se montrer dangereux. À l’heure de jeu, Jelen, une nouvelle fois seul dans la surface, parvient à dévier le ballon vers Dudka, mais la frappe du milieu de l’AJA fuit de peu la cage de Lloris (58e).

Au fil des minutes, c’est bien l’OL qui appuie sur l’accélérateur tandis que les Auxerrois baissent singulièrement le pied. À dix minutes de la fin, Kallström, laissé seul aux six mètres, décoche une surpuissante volée qui vient s’écraser, une nouvelle fois, sur le poteau de Sorin.

Mais la pression, trop forte pour les hommes de Jean Fernandez, va finir par payer. À cinq minutes de la fin de la rencontre, Pjanic reprend un ballon fuyant aux six mêtres qu'il propulse du pied gauche dans les filets de Sorin (2-1, 86').

Une superbe tête auxerroise, à la 88e minute, puis une ultime tentative de Jelen (90e+1) n’y feront rien. Lloris, impérial, préserve la victoire des siens. Pour Auxerre, le titre n’est désormais plus à portée de main. Reste à assurer l’essentiel : une place qualificative pour la Ligue des Champions.

Un défi qui reste de taille, puisque l’OL, avec un match en retard, est virtuellement dauphin de l’OM, sacré au soir de cette 36e journée.

Le LOSC se place, Bordeaux peine, Montpellier se replace

Dans les autres matches, Lille n’a pas tremblé à Toulouse, amputé de son buteur international André-Pierre Gignac (2-0). Les Nordistes pointent désormais à la seconde place du classement, à égalité de points avec Auxerre mais avec une meilleure différence de buts.

À Sochaux, Montpellier pouvait, en cas de faux pas de Bordeaux, prendre un avantage certain dans la course à la cinquième place qualificative pour la Ligue Europa. Les joueurs de René Girard, sans pour autant survoler les débats, n’ont pas failli et se sont imposés 1-0 sur un but de Costa.

Dans le même temps, Bordeaux n’est pas parvenu à confirmer son regain de forme entrevu la semaine dernière face à Toulouse (1-0). Chahutés, les Girondins ont concédé un inquiétant match nul à Nice (1-1) et pointent désormais à la 6e place, à deux points de Montpellier.

En bas de tableau, Saint-Etienne a assuré son maintien face à Boulogne (0-1). Au stade de la Libération, Rivière a assuré l’avenir de son équipe en toute fin de match (87e). Boulogne, Le Mans et Grenoble sont officiellement relégués en Ligue 2.