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Désemparés face à la marée noire qui menace leurs côtes, les habitants de Venice, en Louisiane, se disent toutefois satisfaits de la visite du président américain, dimanche. Celui-ci leur a promis de faire payer la facture du nettoyage à BP.

Pour la première fois de son histoire, la petite ville de Venice, à l’extrême sud-est de la Louisiane, a vécu l’arrivée d’un convoi présidentiel. Ses habitants, eux, faisaient la queue pour être recrutés par BP afin de participer aux opérations de nettoyage de la marée noire, dans un mélange d'inquiétude et de satisfaction liée à la visite de Barack Obama.

"C’est la première fois qu’un président descend jusqu’ici, se réjouit un habitant. Au moins, on sait qu’il pense à nous. Il mange des fruits de mer aussi, et ils viennent d’ici." Plus loin, un autre, lui aussi satisfait de la visite présidentielle, évoque "la plus grande catastrophe de ce type qu’ait connu le pays".

Dans un café situé non loin de l’endroit où Barack Obama s’adresse à la nation, un petit groupe d’habitants suit son discours à la télévision. Les souvenirs de Katrina, l'ouragan qui avait dévasté leur village il y a cinq ans, resurgissent.

“À l’époque, les autorités avaient fait de nombreuses promesses, se souvient un pêcheur. J’espère que cette fois, elles les tiendront."

Le président américain s’est engagé à ce que BP, la compagnie pétrolière responsable de la marée noire, paie le nettoyage des côtes et de la mer. Mais il a aussi rappelé que rien ne sera réglé tant que la fuite, située à deux kilomètres sous la surface de l'eau, n’aura pas été stoppée.