logo

Quatre Bleus cités dans une affaire de proxénétisme

Quatre joueurs de l’équipe de France sont soupçonnés d'être impliqués dans une sombre histoire de proxénétisme. Une mauvaise nouvelle à quelques mois du coup d’envoi de la Coupe du monde.

A quelques mois du Mondial, quatre joueurs de l’équipe de France sont cités dans une histoire de mœurs qui fait couler beaucoup d'encre.

L’affaire commence avec l’ouverture d’une enquête par le juge d’instruction Yves Dando sur une boîte de nuit parisienne, le Zaman, soupçonnée d'employer des prostituées et connue pour être fréquentée par certains internationaux français.

Selon le site du Point.fr, la BRP (Brigade de répression du proxénétisme), dite la "mondaine", découvre que l’établissement se fournit en jeunes filles, dont certaines sont mineures, par un certain Abou, originaire de la banlieue lyonnaise. L’homme est connu pour son goût tape-à-l’œil et a même participé à des castings de l’émission de télé-réalité de M6, la Nouvelle Star. Selon le Point, il aurait été placé sur écoute par la brigade durant plusieurs semaines.

L’affaire prend de l’ampleur lorsqu’une fille d’origine marocaine, mineure au moment des faits, avoue avoir fréquenté plusieurs joueurs de l’équipe de France de football. Deux noms apparaissent alors dans la presse : Franck Ribéry, converti à l’Islam, marié et père de deux enfants, et Sidney Govou. Les deux joueurs, qui se retrouveront, mercredi, en demi-finale de la Ligue des champions, ont été, chacun, appelés au 36, quai des Orfèvres, en tant que témoins.

Selon, Me Sophie Bottai, l'avocate de Ribéry, aucune charge n'a été retenue contre lui suite à cette audition. Toujours selon elle, le joueur du Bayern Munich, a été entendu pour s'expliquer sur ses relations avec l'une de ses connaissances, proche d'un animateur d'un réseau d'escort girls, le fameux Abou. "C'est uniquement en raison de cette relation" qu'il a été convoqué par les services de police, avait-elle expliqué dimanche à la radio RMC.

Dimanche soir, c’est au tour de Me Thierry Braillard, l'avocat du milieu offensif lyonnais, Sidney Govou, de s’expliquer. Pour lui, son client n'est pas impliqué dans cette affaire, sans pour autant préciser s'il faisait ou non partie des témoins entendus. "Mon client tient à affirmer qu'il n'est lié ni de près ni de loin à un quelconque réseau de proxénétisme. Sidney Govou n'a notamment jamais mis les pieds au fameux Café Zaman à Paris."

Selon l’Equipe et Le Point, deux autres joueurs sont aussi impliqués dans cette affaire. Il s’agirait de deux anciens Lyonnais : Karim Benzema et Hatem Ben Arfa qui devraient être entendus d’ici peu.

En attendant, Jean-Pierre Escalette, président de la Fédération française de football a déclaré faire confiance à la justice. Reste à savoir si, à moins d’un mois de l’annonce de la liste de Raymond Domenech, cette affaire ne risque pas d’entraver leur chance de sélection. Pour une simple affaire extra-conjugale, John Terry avait perdu le capitanat de l’équipe d’Angleterre. L’équipe de France fera-t-elle preuve de la même sévérité envers des joueurs mélés à une affaire de proxénétisme ?