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Le procès devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de l'ancien leader serbe Radovan Karadzic doit reprendre le 13 avril, après avoir été interrompu le 2 mars. Le procès, débuté en octobre 2009, a déjà été reporté plusieurs fois.

AFP - Le procès pour génocide de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, qui avait été suspendu le 2 mars, reprendra le 13 avril, a annoncé jeudi le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie.

"Le procès de Radovan Karadzic est prévu pour reprendre le 13 avril 2010 à 14H15 (12H15 GMT) dans la salle d'audience 1 avec le début de la présentation des éléments de preuves de l'accusation", a précisé le TPI dans un communiqué. Les audiences auront lieu trois jours par semaine "jusqu'à nouvel ordre", selon la même source.

Les juges ont ordonné que l'avocat britannique Richard Harvey, qu'ils avaient désigné le 5 novembre 2009 pour assurer la défense de l'accusé si celui-ci continuait de boycotter son procès, soit présent dans la salle d'audience le 13 avril.

Le TPI avait annoncé jeudi matin que l'appel interjeté par M. Karadzic, qui souhaitait un nouveau report de son procès, avait été rejeté, ouvrant la voie à une reprise des audiences.

Le procès de M. Karadzic pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide commis durant la guerre de Bosnie (1992-1995), avait démarré à La Haye fin octobre 2009, en l'absence de l'accusé.

Radovan Karadzic, 64 ans, avait boycotté l'ouverture du procès, au motif qu'il n'avait pas eu suffisamment de temps pour préparer sa défense qu'il assure seul, entouré de conseillers juridiques.

Le procès avait été suspendu le 5 novembre 2009 jusqu'au 1er mars pour permettre à l'avocat désigné par les juges de prendre connaissance du dossier.

Les 1er et 2 mars, M. Karadzic avait présenté sa déclaration liminaire dans laquelle il avait notamment qualifié de "mythe" le massacre de Srebrenica, au cours duquel près de 8.000 hommes et garçons musulmans avaient été tués en juillet 1995.

L'ancien président de la République autoproclamée des Serbes de Bosnie avait aussi affirmé que des bombardements du siège de Sarajevo avaient été "mis en scène" par les Musulmans de Bosnie en 1994 et 1995.

La demande déposée par M. Karadzic d'un nouveau report de son procès avait été rejetée le 26 février par les juges chargés de le juger. Ils l'avaient toutefois autorisé à faire appel et suspendu le procès dans l'attente de l'arrêt de la chambre d'appel, rendu jeudi matin.