L'accusation a requis deux ans de prison avec sursis et une amende de 375 000 euros contre l'ex-PDG du géant français des travaux publics Vinci, Antoine Zacharias, accusé d'abus de biens sociaux pour ses rémunérations entre 2004 et 2006.
REUTERS - L'accusation a requis deux ans de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende contre Antoine Zacharias, ex-PDG du géant français des travaux publics Vinci, jugé pour rémunération abusive.
Ce procès à Nanterre (Hauts-de-Seine) est le premier du genre en France à viser une société cotée et il pourrait créer un précédent juridique sur les salaires des grands patrons, remis en cause par la crise financière.
Le procureur a soutenu que les augmentations de salaire, le "parachute doré" de 12,8 millions d'euros, la "retraite-chapeau" de 2,1 millions d'euros annuelle et les stock-options obtenus entre 2004 et 2006 par Antoine Zacharias constituaient des "abus de biens sociaux", en raison des méthodes utilisées.
"C'est un délit d'abus de biens sociaux assis sur un abus de pouvoir", a-t-elle dit. Elle met en cause le changement des membres du comité chargé des rémunérations à Vinci en 2004.
Le procès se poursuit dans la journée avec la défense d'Antoine Zacharias. Le jugement du tribunal correctionnel devait être mis en délibéré vendredi soir.