À peine nommé, le nouveau secrétaire d'État à la Fonction publique fait face à une polémique. Selon "Le Canard Enchaîné", Georges Tron continue de louer un appartement HLM à Paris. Des informations contestées par le nouvel entrant au gouvernement.
AFP - Le nouveau secrétaire d'Etat à la Fonction Publique, Georges Tron, a affirmé mardi soir louer à Paris "un appartement ILN (immeuble à loyer normal)" pour un loyer mensuel hors charges de "1401,88 euros", contestant les informations du Canard Enchaîné.
Dans son édition de mercredi l'hebdomadaire satirique rapporte que le député UMP de l'Essonne entré lundi au gouvernement continue de louer dans le XVe arrondissement un appartement HLM de 118 mètres carrés pour 1.200 euros par mois hors charges, un logement que lui avait attribué la Ville en 1992.
"Il ne s'agit évidemment pas d'un appartement HLM mais d'un appartement ILN (Immeuble à Loyer Normal), ce qui signifie qu'il n'y a aucun système de conventionnement, aucun seuil, ni plafond de loyer à l'entrée dans les lieux", s'est défendu Georges Tron dans un communiqué publié dans la soirée.
"Le loyer principal du dit appartement se monte à 1.401,88 euros et les charges sont d'un montant de 591,63 euros (références loyer février 2010). Cela laisse clairement apparaître un montant loyer plus charges de 1.993,51 euros mensuel", ajoute-t-il.
Précisant que sa famille est locataire du logement depuis octobre 1992 "et y a élu résidence de façon constante depuis", Georges Tron assure que le bailleur, la société Domaxis, "a procédé à des augmentations de loyer de l'ordre de 5% par an ces dernières années, excepté en 2009 où la dite augmentation a atteint un montant de 2%, soit deux fois cependant celui de l'indice de référence".
"L'absence de surloyer en immeuble ILN justifie cette liberté d'augmentation des loyers par le bailleur. Je tiens à disposition la dernière quittance de loyer acquittée en février, réitérant de fait les éléments de réponse que j'avais déjà fournis dans les mêmes termes début 2008", conclut-il.
Georges Tron s'était déjà vu reprocher par des élus locaux en décembre 2007 l'utilisation de ce logement, dont l'existence avait été évoquée par un article du Canard Enchaîné début 2008.
Le gouvernement était alors agité par un scandale immobilier visant Jean-Paul Bolufer, directeur de cabinet de la ministre du Logement, Christine Boutin, finalement contraint à la démission.