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Le gouvernement interdit la manifestation "anti-Gnassingbé" à Lomé

Malgré l'interdiction du gouvernement, l'opposition togolaise maintient, ce mardi, son appel à manifester contre les résultats de la présidentielle du 4 mars. Les forces de l'ordre ont été déployées à Lomé, notamment dans le quartier de Bè.

AFP - Les forces de l'ordre se sont déployées mardi matin dans des quartiers de Lomé, où le principal parti d'opposition a maintenu son appel à manifester contre les résultats de la présidentielle du 4 mars, malgré une interdiction gouvernementale, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des policiers casqués et armés de matraques barraient les accès du quartier populaire de Bè, où se trouve le siège de l'Union des forces de changement (UFC), le parti du principal opposant Jean-Pierre Fabre.

Sur une grande avenue du quartier, quelque 200 jeunes se sont rassemblés et défiaient à distance un groupe de policiers.

"43 ans c'est trop! notre pays n'est pas un royaume ni un héritage", s'indignait l'un d'entre eux, Agbe Gnaglo, âgé de 22 ans.

Le président sortant Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis la mort en 2005 de son père le général Gnassingbé Eyadéma, a été officiellement réélu avec plus de 60% des voix, selon les chiffres officiels.

M. Fabre, qui affirme avoir remporté le scrutin, a appelé avec d'autres petits partis d'opposition à manifester mardi contre ces "résultats frauduleux".

Le gouvernement togolais a fait savoir lundi que la manifestation de l'opposition ne serait pas autorisée.