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Israël se dit prêt à se battre pendant "des semaines"

Alors que le vice-ministre de la Défense prévient qu'Israël est prêt à se battre pendant "des semaines", la perspective d'une offensive terrestre se précise. "Tout le monde est en place sur le terrain", assure le porte-parole de l'armée.

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Les Palestiniens de la bande de Gaza ne connaissent pas de répit. Israël poursuit sa quatrième journée d’offensive aérienne, en se concentrant sur la ville de Gaza et les ministères du Hamas. Et l'offensive pourrait durer encore pendant plusieurs jours.

Le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnaï, a ainsi prévenu qu'Israël était prêt à se battre pendant "des semaines". 

La menace d'une offensive terrestre plane toujours. Le porte-parole de l'armée, Avital Leibovitz, l'assure : "Les forces terrestres sont prêtes à agir. Tout le monde est en place sur le terrain (...). L'option existe. Elle peut être appliquée, mais pour l'instant nous ne frappons que par les airs et par la mer." Plus de 6 500 réservistes ont été mobilisés.
 

Une carte illustrant la situation militaire dans la bande de Gaza lundi 29 décembre. Crédit : AFP

Ce mardi, une quarantaine de raids ont visé des bâtiments dans la ville de Gaza, notamment des ministères comme le siège du Premier ministre, les ministères de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances, et des services de sécurité. "Les frappes se sont intensifiées après minuit", raconte le correspondant de FRANCE24 basé dans la bande de Gaza, Radjaa Abou Dagga.
 

"On a entendu une série d’explosions qui se sont concentrées sur le complexe ministériel. Cela a créée une panique générale, empêchant les ambulances de circuler", poursuit le journaliste.

 
"Toute la population de la ville de Gaza est en danger"

 
Au moins dix Palestiniens ont été tués et une quarantaine ont été blessés cette nuit. "Toute la population qui habite la ville de Gaza est en danger, affirme Radjaa Abou Dagga. Un endroit déjà bombardé peut encore être visé une deuxième, une troisième et une quatrième fois comme le quartier général de la sécurité préventive qui a déjà été bombardé il y a deux jours."
 

De son côté, le Hamas a continué les tirs de roquettes contre Israël. Un soldat israélien a été tué près de la bande de Gaza.



Une quarantaine de raids israéliens ont visé des ministères à Gaza dans la nuit de mardi. Photo : AFP

Depuis le lancement samedi de l'opération "Plomb durci", le bilan s’élève à plus de 360 morts et 1690 blessés, selon des sources hospitalières palestiniennes. L'UNRWA, l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, fait état de 57 morts civils dont 21 enfants. Israël déplore de son côté au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés.

 
Dans la matinée de mardi, 109 camions d’aides humanitaires, dont cinq ambulances, ont commencé à transiter entre Israël et la bande de Gaza, via le terminal routier de Kérem Shalom, selon Peter Lerner, porte-parole du Coordinateur des activités israéliennes dans les territoires palestiniens. Les autres passages entre Israël et la bande de Gaza restent fermés.

 
Un bateau transportant des militants pro-palestiniens a tenté de briser le blocus imposé par Israël en apportant une aide médicale au territoire palestinien. Après une collision avec une vedette de la Marine nationale israélienne, le bateau a dû regagner le large.


"Une guerre sans merci contre le Hamas et ses alliés"


Le gouvernement israélien, qui a rejeté l'idée d'un cessez-le-feu, affirmait jusqu’à présent que l'opération, d'une violence inédite depuis l'occupation des Territoires palestiniens par Israël en 1967, visait à mettre fin aux tirs de roquettes sur le sud du pays depuis la bande de Gaza, contrôlée depuis juin 2007 par le Hamas. Selon l'armée israélienne, plus de 200 roquettes et obus de mortiers ont été tirés sur Israël depuis samedi.
 

 

L'opération "Plomb durci" a tué plus de 360 personnes en quatre jours, selon des sources palestiniennes. Photo : AFP



Lundi, le ministre de la Défense Ehud Barak a déclaré que les Israéliens étaient "engagés dans une guerre sans merci contre le Hamas et ses alliés". Le vice-Premier ministre Haïm Ramon, numéro deux du gouvernement, a lui affirmé que le but de l'opération était "de faire tomber le régime" du Hamas.

  
 

Retrouvez l'émission À la Une avec Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes à Paris.