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Échec des négociations sur Icesave, l'Islande maintient le référendum

Les discussions entre l'Islande, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas au sujet du remboursement des victimes de la faillite de la banque Icesave ont échouées. Le gouvernement islandais maintient son référendum prévu le 6 mars prochain.

AFP - Les discussions finales de l'Islande avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas sur un remboursement des victimes de la faillite de la banque Icesave en 2008 ont échoué jeudi, et un référendum sur ce sujet aura bien lieu le 6 mars en Islande, a annoncé le gouvernement islandais. "La dernière série de discussions avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni concernant le dossier Icesave a été ajournée sans résolution finale", a déclaré dans un communiqué le ministère islandais des Finances. "Les électeurs islandais iront aux urnes le 6 mars 2010 pour voter sur le point de savoir s'il faut approuver les termes de l'accord Icesave négocié l'été dernier avec les gouvernements britannique et néerlandais", a indiqué le ministère. Le gouvernement islandais a tenté jusqu'au bout de trouver un accord avec Londres et La Haye afin d'éviter ce référendum dont l'issue négative est très probable. Sous la pression populaire, le président Olafur Grimsson a refusé de promulguer la loi Icesave, transcription d'un premier accord de remboursement de près de 4 milliards d'euros entre les gouvernements islandais, britannique et néerlandais. Il a convoqué ce référendum qui décidera de l'entrée en vigueur ou de l'abandon de ce texte. "Nous avions espéré être capables de parvenir à une solution consensuelle sur ce dossier, après en avoir amélioré les termes, mais cela n'a pas été possible", regrette le ministre islandais des Finances Steingrimur J. Sigfusson dans le communiqué de jeudi. "Des propositions constructives ont été faites de part et d'autre lors de ces dernières négociations, mais des désaccords significatifs demeurent", ajoute-t-il. Pour éviter la consultation nationale, Reykjavik avait envoyé une délégation à Londres pour présenter une solution de compromis sur les modalités de remboursement des sommes avancées par les gouvernements britannique et néerlandais à leurs 320.000 ressortissants victimes de la faillite de la banque en ligne en octobre 2008. Sans faire de commentaires sur cette proposition, Britanniques et Néerlandais avaient envoyé en Islande une contre-offre que l'île a rejetée lundi. Dans cette offre, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas proposaient un taux variable plafonné à 2,75%, refusé par l'Islande.