Pour la première fois depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, le Parlement européen a mis son veto à un accord prévoyant le transfert de données bancaires de citoyens de l'UE vers les États-Unis,dans le cadre de la lutte antiterroriste.
AFP - Le veto du Parlement européen à un accord sur le transfert de données bancaires est "un revers pour la coopération antiterrorisme entre les Etats-Unis et l'Europe", a regretté jeudi la mission américaine auprès de l'Union Européenne.
Les eurodéputés ont mis leur veto, à une large majorité et au nom de la protection des données privées, à un accord permettant aux Etats-Unis de continuer à "tracer" le financement du terrorisme en utilisant les données bancaires collectées par Swift, une société basée en Belgique et dont 8.000 institutions financières utilisent le réseau.
Ce vote "constitue un revers pour la coopération" entre Européens et Américains contre le terrorisme, selon un communiqué de la mission des Etats-Unis.
"Les Etats-Unis sont déçus" de ce vote, ajoute le communiqué. Il "interrompt un important programme antiterroriste" qui "a contribué de manière significative aux efforts communs des Etats-Unis et de l'Europe pour contrer le terrorisme".
La mission souligne que l'utilisation des données de Swift a résulté dans le passé en "plus de 1.500 rapports et nombre d'indications fournies aux autorités gouvernementales européennes".
Les Américains, mais aussi plusieurs gouvernements européens, effectuaient depuis quelques jours une intense campagne auprès des eurodéputés pour tenter d'inverser la vapeur et de sauver l'accord.