logo

Les velléités d'union entre le PS et les Verts échouent en Languedoc-Roussillon

En Languedoc-Roussillon, le Parti socialiste (PS) et Europe-Écologie n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la liste commune qu'ils envisageaient de présenter au premier tour des régionales. Le président sortant, Georges Frêche, jubile.

Le mariage est annulé. Mercredi, les négociations en vue de constituer une liste commune dès le premier tour des régionales de mars entre le camp de la candidate officiellement investie par le Parti socialiste (PS), Hélène Mandroux, et les Verts d’Europe-Écologie ont échoué.

Les deux formations n’ont pas réussi à dépasser leurs divergences pour contrer le président du Conseil régional sortant, Georges Frêche, exclu du PS après plusieurs déclarations controversées.

Motif de la discorde : la question du leadership. Jean-Louis Roumégas, tête de liste Europe-Écologie dans la région, a expliqué à l'issue de l’ultime réunion entre les deux délégations que les socialistes "n'avaient pas de projet (et) n'avaient pas de liste (...), par contre ils revendiquaient la tête de liste pour Hélène Mandroux au niveau régional." Une revendication "difficile à admettre" pour les Verts du Languedoc-Roussillon.

Présidence tournante rejetée

Du côté du PS, Hélène Mandroux a regretté l’échec des négociations, tout en réaffirmant "(qu’elle était) la mieux placée pour rassembler à gauche". La maire de Montpellier se justifie en rappelant que le dernier sondage en date, publié mardi, la créditait de 20 % des voix si elle menait la liste d'union, contre 17 % à une liste d'union conduite par Jean-Louis Roumégas.

Ce dernier a également regretté le refus des socialistes d’une "présidence tournante" que l’emblématique figure écologiste Daniel Cohn-Bendit avait proposée comme solution au problème de leadership.

Georges Frêche s’est de son côté réjoui du malheur de ses adversaires. Le patron de la région Languedoc-Roussillon s'est dit certain d'être "débarrassé" des socialistes et des écologistes au deuxième tour. Pour lui, il ne fait aucun doute que les deux listes allaient "passer en dessous de la barre des 10 %", seuil minimum pour qu’elles se maintiennent au second tour. Le dernier sondage en date donne Georges Frêche vainqueur dans tous les cas de figure.