
Khalil al-Hayya, haut responsable du Hamas et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien, lors d'une interview avec AP, à Istanbul, le 24 avril 2024. © Khalil Hamra, AP
La deuxième étape du plan du président Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le désarmement du Hamas.
Or le Hamas a déclaré, samedi 6 décembre, être prêt à remettre ses armes dans la bande de Gaza à une autorité palestinienne gouvernant ce territoire, à condition que cesse son occupation par l'armée israélienne.
"Nos armes sont liées à l'existence de l'occupation et de l'agression", a déclaré dans un communiqué Khalil al-Hayya, le chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien. Il a ajouté : "si l'occupation prend fin, ces armes seront placées sous l'autorité de l'État."
Interrogé par l'AFP, le bureau de Khalil al-Hayya a précisé qu'il parlait là d'un État de Palestine souverain et indépendant.
Rejet d’un désarmement imposé
"Nous acceptons le déploiement de forces de l'ONU en tant que forces de séparation, chargées de surveiller les frontières et de veiller au respect du cessez-le-feu à Gaza", a ajouté Khalil al-Hayya, signifiant ainsi clairement le refus de son mouvement du déploiement d'une force internationale dans la bande de Gaza qui aurait pour mission de le désarmer.
Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs – Qatar, États-Unis et Égypte – ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.
Mais ce cessez-le-feu ne pourra être considéré comme complet qu'après le retrait total des forces israéliennes, a déclaré samedi Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, le Premier ministre du Qatar, médiateur dans le conflit qui oppose le territoire palestinien occupé et l'État hébreu.
Avec AFP
