
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assiste à son procès pour corruption au tribunal de Tel-Aviv, le 21 avril 2025. © Moti Kimchi, archives AFP
La fin des hostilités, pas des ennuis judiciaires. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé, mercredi 15 octobre, au tribunal à Tel-Aviv pour une nouvelle audience dans son procès au long cours ouvert en mai 2020.
Poursuivi pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes, le Premier ministre s'est présenté entouré de plusieurs ministres, hués par une poignée de manifestants à leur arrivée au tribunal.
Cette nouvelle audition survient au surlendemain de la libération des otages retenus à Gaza, dans le cadre d'un échange contre des détenus palestiniens, après un accord de cessez-le-feu parrainé par Washington.
Cigares, bijoux et champagne contre faveurs politiques
Dans un discours à la Knesset, le président américain Donald Trump avait suggéré qu'une grâce soit accordée à "Bibi", tel qu'il l'appelle.
Benjamin et Sara Netanyahu (son épouse), sont accusés d'avoir accepté des produits de luxe d'une valeur de plus de 260 000 dollars, tels que cigares, bijoux et champagne, de la part de milliardaires, en échange de faveurs politiques.
Dans deux autres affaires, il est accusé d'avoir tenté de négocier une couverture plus favorable dans deux médias israéliens.
Chef du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, Benjamin Netanyahu détient le record du plus grand nombre d'années passées à la tête du gouvernement israélien (plus de 18 années au total, avec des interruptions, depuis 1996).
Le projet de réforme de la justice porté par son gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, après son retour aux affaires fin 2022, a provoqué l'un des plus grands mouvements de contestation populaire qu'ait connu le pays depuis sa création en 1948.
Le projet n'a été suspendu par le gouvernement qu'après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre de Gaza, le 7 octobre 2023.
La réforme était décrite par ses adversaires comme une dérive illibérale, susceptible de saper les fondements même de l'état de droit en affaiblissant le pouvoir des juges au bénéfice de celui des élus.
Avec AFP