
La joueuse française de rugby Pauline Bourdon Sansus, au centre, échappe à un placage pendant son match contre la Nouvelle-Zélande à Twickenham, le 27 septembre 2025. © Adrian Dennis, AFP
C'est sur une lourde défaite et au pied du podium que s'achève l'épopée de l'équipe de France lors de cette édition 2025 de la Coupe du monde de rugby féminin. La Nouvelle-Zélande, double tenante du titre, a battu la France 42-26, samedi 27 septembre, à Twickenham (sud-ouest de Londres) dans le match pour la troisième place du mondial féminin de rugby.
Les Black Ferns ont marqué six essais contre quatre aux Bleues en lever de rideau de la finale (15 h GMT) entre les Anglaises ultra-favorites et les Canadiennes, respectivement n° 1 et n° 2 mondiales.
Médaillées de bronze des trois dernières éditions (2014, 2017 et 2022), les Bleues n’ont pas réussi à rebondir après leur défaite face à l’Angleterre (35-17) la semaine dernière en demi-finale. Elles se sont réveillées trop tard samedi à Twickenham pour espérer renverser les doubles championnes du monde en titre.
Les joueuses de David Ortiz et Gaëlle Mignot, les co-sélectionneurs, avaient pourtant ouvert la marque grâce à l’essai de Pauline Bourdon Sansus sur un beau mouvement collectif (7-0, 10e). Mais l’avantage a été de courte durée puisque Ruahei Demant a rapidement égalisé (7-7, 14e).
Comme en demi-finales, les Tricolores ont eu des opportunités en première période mais ont encore manqué d’efficacité à cause d’imprécisions. Pauline Bourdon Sansus a par exemple trébuché à quelques mètres du doublé (22e).
Puis les Françaises ont connu une déferlante en fin de première période, encaissant trois essais en sept minutes par Sylvia Brunt (33e), Renee Holmes à la conclusion d’une magnifique action collective (37e) et Laura Bayfield (40e).
Sursaut d'orgueil
Le doublé en seconde période de la pépite de 18 ans Braxton Sorensen-McGee (46e, 60e) a permis à la Nouvelle-Zélande de s’envoler un peu plus au score (7-39).
Le XV de France, porté par un sursaut d’orgueil, a fini la partie en trombe grâce aux essais de Léa Champon (62e), Gabrielle Vernier (66e) et Émilie Boulard (72e) afin de faire passer un ultime frisson dans les rangs néo-zélandais. Mais cela n’a pas suffi pour renverser le cours du match.
"Il y a des moments dans le match où on n’a pas été au rendez-vous. On s’est laissé déborder et on a réagi un peu trop tard", a déclaré sur TF1 Marine Ménager, la capitaine des Bleues qui disputait le dernier match de sa carrière. "On a relevé la tête mais peut-être pas au bon moment. Je suis une compétitrice, donc le résultat me frustre beaucoup."
Les sexptuples championnes du monde néo-zélandaises repartent avec la médaille de bronze pour la deuxième fois de leur histoire après celle obtenue lors de la première édition en 1991.
De son côté, l’équipe de France n’est pas parvenue à franchir son plafond des demi-finales et devra attendre la prochaine édition en Australie, dans quatre ans, pour tenter d’atteindre sa première finale mondiale.
Les co-sélectionneurs David Ortiz et Gaëlle Mignot avaient été nommés en décembre 2022 avec cette Coupe du monde en ligne de mire.
Avec AFP et Reuters