
Un électeur photographié dans un bureau de vote, à Conakry, le 21 septembre 2025, jour du référendum constitutionnel en Guinée. © Patrick Meinhard, AFP
En Guinée, les électeurs sont appelés aux urnes, dimanche 21 septembre, dans le cadre d'un référendum sur une nouvelle constitution qui pourrait permettre au chef militaire du pays, Mamady Doumbouya, de briguer un mandat présidentiel s'il le décidait.
Mamady Doumbouya, commandant des forces spéciales, a évincé du pouvoir l'ancien président Alpha Condé lors d'un coup d'État en 2021. Il s'était alors engagé à ne pas se présenter à l'élection présidentielle.
La junte militaire au pouvoir en Guinée a déjà manqué la date limite du 31 décembre 2024, qu'elle avait fixé pour un retour du pouvoir civil. L'élection présidentielle doit se tenir en décembre prochain.
Bien que le référendum organisé dimanche soit considéré comme une première étape avant la tenue d'élections et un retour du pouvoir civil en Guinée, les opposants à Mamady Doumbouya estiment qu'il s'agit d'une prise de pouvoir de sa part.
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Mamady Doumbouya n'a pas annoncé pour l'instant s'il prévoit de se présenter à l'élection présidentielle. Une charte de transition, adoptée par son gouvernement après sa prise de pouvoir, indique que les membres de la junte ne peuvent pas se présenter lors des prochaines élections.
Les deux principaux chefs de file de l'opposition, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, ont appelé à boycotter le référendum.
La nouvelle constitution étendrait la durée du mandat présidentiel, renouvelable une fois, de cinq à sept ans et prévoirait la création d'un Sénat, où un tiers des sénateurs serait directement nommés par le président.
Les bureaux de vote doivent ouvrir à 7 h GMT. Ils fermeront leurs portes à 18 h.
Avec Reuters