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États-Unis : des centaines de Sud-Coréens arrêtés lors d'un raid dans une usine Hyundai-LG
Près de 500 personnes, majoritairement sud-coréennes, ont été arrêtées en Géorgie dans une usine Hyundai-LG, soupçonnées de travailler illégalement aux États-Unis, a déclaré vendredi le service d'enquêtes du ministère américain de l'Intérieur. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place.
Près de 500 personnes arrêtées dans une usine de Hyundai-LG par la police de l'immigration en Géorgie (sud-est des États-Unis), le 4 septembre 2025. © Ronaldo Schemidt, AFP

Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l'immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l'État de Géorgie, soupçonnées de travailler illégalement aux États-Unis.

Le raid, mené jeudi, résulte d'une "enquête pénale liée à des accusations de pratiques d'embauche illégales et à de graves infractions fédérales", a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d'enquêtes du ministère américain de l'Intérieur, au cours d'une conférence de presse.

Il s'agit de "la plus importante opération des forces de l'ordre sur un même site de toute l'histoire du service des 'Homeland Security Investigations' ['Enquêtes sur la sécurité intérieure']", a-t-il affirmé, s'exprimant d'Atlanta, dans l'État de Géorgie.

Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d'Ellabell, se "trouvaient aux États-Unis de manière illégale" et "travaillaient illégalement", a affirmé Steven Schrank, soulignant que la "majorité" d'entre elles étaient de nationalité sud-coréenne.

"Assurer la sécurité et le bien-être de nos employés"

Le président américain Donald Trump, interrogé par la presse vendredi après-midi dans le Bureau ovale, a déclaré : "Je dirai qu'il s'agissait d'étrangers en situation d'illégalité, et que [la police de l'immigration] faisait simplement son travail".

Sollicité par l'AFP aux États-Unis, le constructeur automobile a répondu être "au courant du récent incident" dans cette usine, "surveiller étroitement la situation et s'employer à comprendre les circonstances spécifiques" de cette affaire.

"À ce stade, nous comprenons qu'aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai", a-t-il poursuivi, assurant donner "priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations".

De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre "de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes".

"Notre priorité absolue est toujours d'assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes", a ajouté cette entreprise.

La Corée du Sud, la quatrième économie d'Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux États-Unis.

Envoi d'une mission diplomatique

Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu'"environ 300 Sud-Coréens" avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l'immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie.

De son côté, l'agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l'ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d'une descente de police sur le "site d'une usine de batteries d'une entreprise [sud-coréenne] en Géorgie".

"Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention", avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère.

Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation.

Avec AFP