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Le FBI perquisitionne le domicile de John Bolton, ancien allié de Donald Trump
La police fédérale américaine (FBI) a perquisitionné, vendredi, le domicile de John Bolton. L'ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, lors de son premier mandat, est devenu depuis l'un de ses plus fervents critiques.
Une photo d'archive de John Bolton quittant son domicile de Bethesda, aux États-Unis, le 28 janvier 2020. © Luis M. Alvarez, AP

Ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton a pris depuis la fin du premier mandat du président américain des positions opposées à sa politique. Vendredi 22 août, la police fédérale américaine (FBI) a perquisitionné son domicile.

Des agents du FBI entraient et sortaient de la maison de cet ancien haut responsable dans la banlieue de Washington , a constaté vendredi un journaliste de l'AFP.

"PERSONNE n'est au-dessus de la loi... Les agents du FBI sont en mission", a déclaré sur X le directeur de la police fédérale, Kash Patel, sans que ce proche allié de Donald Trump ne précise quelle affaire il évoque.

Selon le tabloïd New York Post, qui cite un responsable de l'administration Trump, l'enquête aurait été ordonnée directement par Kash Patel.

Le FBI perquisitionne le domicile de John Bolton, ancien allié de Donald Trump
Capture d'écran de Kash Patel sur X, le 22 août 2025. © X

De retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump avait signé un décret exécutif accusant John Bolton d'avoir révélé "des informations sensibles du temps où il était" à la Maison Blanche, de 2018 à 2019.

Il avait également privé son ancien conseiller de la protection du Secret Service, l'agence chargée de protéger les hautes personnalités politiques aux États-Unis, et l'avait traité d'"idiot". Il lui avait également coupé tout accès à des données de sécurité et de renseignement.

La cible d'un projet d'assassinat

Avec son visage barré d'une épaisse moustache, ce républicain de 76 ans s'était fait connaître à l'international comme ambassadeur à l'ONU sous la présidence de George W. Bush, durant la guerre en Irak.

John Bolton avait dit être la cible d'un projet d'assassinat fomenté par l'Iran entre 2021 et 2022 et avait affirmé en janvier que "la menace demeure". Téhéran aurait ainsi voulu venger la mort de son général Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone en Irak ordonnée par Donald Trump lors de son premier mandat (2017-2021).

Après son limogeage par Donald Trump, il avait commencé à prendre position contre les politiques menées par le républicain. Dans un livre paru en 2020, John Bolton avait présenté son ancien patron comme obnubilé par sa seule réélection et "inapte" à diriger la première puissance mondiale.

Récemment, il a critiqué le sommet entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska. "En Alaska, le président Trump n'a pas perdu, mais Poutine a clairement gagné, Vladimir a son vieil ami Donald de retour", avait-il lancé sur X.

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Capture d'écran d'une publication sur X de John Bolton le 22 août 2025. © X

Au moment de la nomination de Kash Patel à la tête du FBI, des élus démocrates avaient exprimé leur forte opposition. Le sénateur démocrate Dick Durbin avait ainsi craint que cet ancien procureur fédéral, fidèle de Donald Trump, n'utilise son nouveau rôle pour "se venger de ses ennemis politiques".

Au cours de son audition au Sénat fin janvier, Kash Patel avait cependant nié avoir une "liste d'ennemis", et assuré que "tous les agents du FBI (seraient) protégés contre des représailles politiques".

Depuis plusieurs mois, des figures du mouvement MAGA de Donald Trump réclament que le ministère de la Justice et le FBI s'attaquent aux opposants du président républicain, particulièrement ceux impliqués dans les poursuites contre les participants à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

Avec AFP