
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse le 10 août 2025. © Capture d'écran France 24
Le nouveau plan de l'armée israélienne pour conquérir la ville de Gaza "ne vise pas à occuper Gaza", mais Israël "n'a pas d'autre choix pour terminer le travail" et il est le "meilleur moyen de terminer la guerre", a affirmé, dimanche 10 août, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse.
"Nous allons désigner des couloirs protégés" pour la distribution d'aide dans la bande de Gaza et "augmenter le nombre de sites de distribution d'aide de la GHF [Fondation controversée soutenue par les États-Unis et Israël, NDLR], a poursuivi le chef du gouvernement israélien. Et d'ajouter que l'État hébreu "gagnera la guerre" à Gaza "avec ou sans le soutien des autres" pays.
Benjamin Netanyahu est confronté à une très forte pression en Israël sur le sort des 49 otages encore aux mains du Hamas et de ses alliés. Il doit également faire face à une fronde de ses alliés d'extrême droite, membres de la coalition gouvernementale, à l'image du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir. "Je veux tout Gaza, le transfert (de sa population, NDLR) et la colonisation", avait-il déclaré.
La mise en œuvre du plan israélien de prise de contrôle de la ville de Gaza risque de déclencher "une nouvelle calamité" qui aurait des résonances "dans toute la région", a réagi un haut responsable de l'ONU. La décision du gouvernement israélien représente un risque de "nouvel épisode tragique de ce conflit, avec des conséquences potentielles au-delà d'Israël et du territoire palestinien occupé", a déclaré Miroslav Jenca, sous-secrétaire général de l'ONU, en ouverture d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité consacrée à ce conflit.
L'opération israélienne à Gaza y a déjà fait plus de 60 000 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. Dans la bande de Gaza dévastée après 22 mois de guerre, plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d'une "famine généralisée" selon l'ONU.
L'attaque du 7-Octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza, a entraîné côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Avec AFP