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Brésil : Washington prive de visas les juges brésiliens en charge du procès de Jair Bolsonaro
Le juge brésilien qui conduit le procès de Jair Bolsonaro a été destitué, vendredi, de son visa pour les États-Unis, à la suite d'une décision du port d'un bracelet électronique pour ce dernier. L'ex-président brésilien est actuellement en procès pour une tentative présumée de coup d'État contre l'actuel président Luiz Inacio Lula da Silva.
L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro s'adresse aux médias après avoir été équipé d'un dispositif de surveillance électronique à Brasilia, le 18 juillet 2025. © Evaristo Sa, AFP

Le visa du juge brésilien qui conduit le procès de Jair Bolsonaro est révoqué, vendredi 18 juillet, par les États-Unis. Cette sanction américaine conteste la décision de faire porter un bracelet électronique à l'ancien président brésilien d'extrême droite, selon le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio.

"La chasse aux sorcières politique du juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes contre Jair Bolsonaro a créé une persécution et une censure telles qu'elles ne violent pas seulement les droits fondamentaux des Brésiliens, mais s'étendent au-delà des côtes brésiliennes pour atteindre les Américains", a estimé le secrétaire d'État américain dans un communiqué.

Marco Rubio a précisé que ces sanctions américaines s'appliquaient à l'ensemble des juges qui siègent au procès Bolsonaro, ainsi qu'à leurs parents proches.

Bracelet électronique

Le procès de Jair Bolsonaro pour une tentative présumée de coup d'État contre l'actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva doit s'achever dans les prochaines semaines. L'ex-chef d'État (2019-2022) âgé de 70 ans risque plus de 40 ans de prison.

Outre le port d'un bracelet électronique, Jair Bolsonaro est également contraint de rester chez lui soir et week-end, et interdit de recourir aux réseaux sociaux et de contacter ambassades et autorités étrangères.

Tonnant contre une supposée "chasse aux sorcières" à l'encontre de son allié d'extrême droite, le président américain Donald Trump a aussi menacé la semaine dernière le Brésil de surtaxes douanières de 50 % à partir du 1er août.

Avec AFP