A la Une du 11 octobre, le projet de budget français au goût "amer", les violences en Martinique et la retraite annoncée du roi Nadal, légende du tennis et de Roland-Garros.
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Pour tout savoir de la potion concoctée par le druide Barnier, il faut lire Le Parisien. Malheureusement, la potion n’est pas magique et a plutôt un goût "amer", annonce Libération. Pour ramener le déficit à 5% en 2025, les efforts sont conséquents : 40 milliards € d’économies et 20 milliards € de hausse d’impôts. C'est "trop", écrit Le Figaro, qui réclame "plus d'économies". C'est un "ISF qui ne dit pas son nom", précise l'éditorial. L’Humanité titre sur les "services publics au régime sec". "C'est un programme d’austérité qui risque d’aggraver les inégalités sociales", précise le quotidien de gauche.
Avec cette cure d’austérité, Michel Barnier "enterre les années Macron", résume L’Opinion . Vu de Suisse, Le Temps parle d’un budget à "haut risque" et surtout "inédit dans son ampleur" . "Comment réussir, en fâchant tout le monde?", ironise La Tribune de Genève. Vu d’Allemagne, où la rigueur budgétaire est un sacerdoce, la Süddeutsche Zeitung voit ce projet de budget d’un bon œil, mais Michel Barnier "peut-il réussir?", s'interroge le quotidien allemand.
La Martinique a connu une nouvelle nuit de tension, alors qu’un couvre-feu nocturne a été instauré, ainsi qu’une interdiction de manifester. Plusieurs gendarmes ont été blessés et des magasins brûlés, rappelle Libération, qui fait état de violences policières dénoncées par les militants contre la vie chère qui ont lancé leur mouvement, début septembre. En marge de ces tensions, l'édition martiniquaise de France-Antilles nous apprend que les discussions entre les autorités locales et les syndicats se poursuivent dans un climat apaisé avec une volonté forte de toutes les parties de sortir de la crise.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé... L'annonce de la retraite de Rafael Nadal n'aura surpris personne, tant le tennisman espagnol luttait contre les blessures à répétition depuis deux ans. Dans son ensemble, la presse espagnole rend hommage à une "carrière de légende", comme l'écrit El Pais. "Maintenant oui, c’est fini!", titre El Mundo. ABC joue l'émotion en disant "adieu à une époque irremplaçable", où s'affrontaient les trois "monstres", Federer, Nadal et Djokovic. Pour La Vanguardia, "un tennisman s’en va, un mythe arrive".
Vu de France, Rafael Nadal laisse une trace indélébile dans l’histoire de Roland-Garros, avec ce record de 14 titres sur 22 Grand Chelem remportés. "Et la terre s’arrêta", titre L'Equipe. Mais le plus bel hommage vient, peut-être, de son plus grand rival et ami, Roger Federer, lui-même retraité depuis deux ans: "J’ai toujours espéré que ce jour n’arriverait jamais. [...] Merci pour ces souvenirs inoubliables, [...] ça a été un honneur absolu!". Le roi Nadal rangera définitivement sa raquette, à l’issue de la finale de Coupe de Davis, fin novembre, à Malaga sur ses terres espagnoles.