Le géant énergétique français Total est supposé annoncer, ce lundi, la fermeture de son site à Dunkerque, dans le nord de la France. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, exige des "garanties sur l'emploi" pour les 800 salariés du site.
AFP - Le gouvernement "n'acceptera pas" la fermeture de la raffinerie Total de Dunkerque "tant qu'il n'y aura pas de garanties nécessaires sur la pérennité" des quelque 800 emplois concernés, a affirmé lundi sur la radio BFM le ministre de l'Industrie Christian Estrosi.
"Pour l'instant, nous n'avons pas d'engagement ferme et définitif de la part de Total et je le dis très clairement le gouvernement sera ferme. Nous n'accepterons pas qu'une initiative soit prise de manière unilatérale sans que tous les engagements soient apportés pour pérenniser l'emploi actuel de la raffinerie", a affirmé le ministre.
"Il ne peut en aucun cas y avoir la fermeture de la raffinerie de Total à Dunkerque, la raffinerie de Flandres, tant qu'il n y aura pas les garanties nécessaires sur une nouvelle activité", a-t-il dit.
"Total a fait l'étude notamment de l'implantation d'un terminal gazier, qui garantira la pérennité de l'emploi tant pour les emplois de Total au plan direct que pour les emplois des sous-traitants qui dépendent aujourd'hui de la raffinerie", a-t-il poursuivi.
Total doit se prononcer lundi sur le sort de sa raffinerie des Flandres, près de Dunkerque, qui emploie 370 salariés et 450 sous-traitants. Ne parvenant plus à écouler sa production en raison de la faible demande de carburants, elle est "en arrêt conjoncturel" depuis mi-septembre.
Tous les ingrédients sont réunis pour que se reproduise le scénario de mars 2009, lorsque le groupe pétrolier s'était attiré les foudres de la classe politique après l'annonce de 555 suppressions de postes en France, dont 249 d'ici 2013 dans le raffinage, après 13,9 milliards d'euros de profits en 2008.