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Publié le : 17/09/2024 - 07:43

A la Une de la presse, ce mardi 17 septembre, les réactions à la démission, hier, de Thierry Breton, qui ne fera donc pas partie de la nouvelle équipe qui devrait être présentée aujourd’hui ou dans les jours à venir par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Les incendies au Portugal et les inondations en Europe centrale et orientale. Des phénomène météo extrêmes auxquels le monde est mal préparé, selon les scientifiques. Et la tendance slip du moment.

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A la Une de la presse, les réactions à la démission, hier, de Thierry Breton, qui ne fera donc pas partie de la nouvelle équipe qui devrait être présentée aujourd’hui ou dans les jours à venir par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Ce départ "fracassant" "fragilise" la France, d’après L’Opinion, où le dessin de Kak montre l’Allemande Ursula von der Leyen remportant son bras de fer contre le commissaire français au Marché intérieur. Une victoire sans précédent, souligne le journal, qui rappelle que Paris "n’avait jamais été poussé à retoquer son commissaire européen". Le Figaro accuse l’Elysée d’avoir "lâché" Thierry Breton. "Le sabordage entrepris par Emmanuel Macron avec la dissolution de l’Assemblée nationale en juin se prolonge aujourd’hui à Bruxelles", fulmine le journal, pour qui cet "épisode ternit le prestige de la France", "ouvertement traité(e) comme un "petit" pays". "En cédant aux exigences de la présidente de la Commission, Emmanuel Macron n'a rendu service ni à la France, ni à l'Europe": Les Echos jugent pour leur part que la principale victime dans cette affaire, c’est l’UE, victime à la fois du "diktat allemand" et de la "faiblesse française".

Emmanuel Macron a choisi de désigner le ministre des Affaires étrangères démissionnaire, Stéphane Séjourné pour remplacer Thierry Breton. Libération, qui voit dans sa démission le signe d’une "fébrilité" de l’Elysée ironise sur son remplacement par Stéphane Séjourné – un très proche d’Emmanuel Macron : "Ursula, j’ai un copain à recaser". Libé, qui soupire : "Les autorités françaises, n’en finissent pas de se donner en spectacle pour le meilleur (les Jeux olympiques) et pour le pire (les coups de théâtre et atermoiements politiques)". "Après les épisodes à suspense de la dissolution, du choix du Premier ministre puis de la composition du gouvernement, voilà celui du commissaire européen de la France. Objectivement, ça fait désordre". Un désordre apparent, seulement, à en croire L’Express, qui soutient que "derrière la démission du commissaire français", il y aurait "un accord gagnant-gagnant". Entre le président français et la patronne de l’UE, un "curieux marchandage" aurait été conclu : "Oui pour un "super-portefeuille" à la France, mais non pour Thierry Breton", bête noire d’Ursula von der Leyen.

Politico Europe fait aussi état du discours français officiel, selon lequel Ursula von der Leyen s’apprêterait à "récompenser la France en lui accordant un poste plus important" - concrètement, un périmètre élargi, à la tête de l’UE après le départ de Thierry Breton - un scénario qui laisse toutefois sceptiques plusieurs hauts responsables à Bruxelles, selon le site américain. En Allemagne, le Frankfruter Allgemeine Zeitung, qui voit dans la démission de Thierry Breton un "petit tremblement de terre politique", critique les atermoiements, non pas de l’Elysée mais de la "reine" von der Leyen, finalement pas si "souveraine" que ça, comme en témoignerait le retards pris dans la présentation de sa nouvelle équipe - repoussée, notamment, au motif qu’elle rechercherait la parité, alors que Thierry Breton est finalement remplacé par un homme. De son côté, le journal italien La Repubblica juge plutôt que la cheffe de la Commission cherche à tirer parti de la faiblesse des gouvernements - à commencer par les gouvernements allemand et français, pour renforcer ses propres pouvoirs.

A la Une également, ce matin, les violents incendies en cours au Portugal, où des milliers d’hectares ont été détruits. "Inferno", "L’enfer", titre ce matin le Jornal de Noticias, qui fait état de "feux violents" dans le nord et le centre du pays, où l’état d’urgence a été déclaré jusqu’à jeudi. Ces incendies ont déjà fait deux morts, détruit des dizaines de maisons, et le Diario de Noticias, annonce que le Portugal a demandé l'aide de l'UE dans le cadre du mécanisme européen de protection civile. La France, l'Italie, l'Espagne et la Grèce ont déjà fourni des moyens aériens, huit avions Canadair au total.

Et pendant que le Portugal est en proie aux flammes, l’Europe centrale et orientale est sous l’eau après la tempête Boris, qui a fait au moins 18 morts et des milliers de sinistrés. Le désarroi des victimes de ces inondations fait la Une de Fakt, le tabloïd polonais, qui fait état de la sidération des sinistrés face aux torrents de boue qui ont envahi leurs maisons. En Autriche, Die Presse s’alarme du "coût de la catastrophe", mais aussi de ses répercussions politiques, à moins de deux semaines d’élections cruciales pour la composition du prochain gouvernement. "Malgré la trêve, cet événement pourrait influer sur le climat politique, et pas nécessairement au profit des Verts", prévient le journal. Pourtant l’urgence climatique est là, rappellent les experts cités par The Guardian. D’après le quotidien britannique, les scientifiques ne se disent pas "surpris par l'intensité de ces phénomènes météo extrêmes", mais affirment que "les dégâts causés montrent à quel point le monde, et notamment l’Europe, n'est pas préparé". Ils "exhortent" les gouvernements à investir dans l’adaptation nécessaire, notamment via la mise en place "d’ infrastructures plus résilientes et de programmes d’aide aux victimes".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à tout à l’heure, je vous propose de rester du côté du Guardian, qui fait état d’une info un poil plus légère, LA tendance mode du moment : le slip glamour. "Après des années de slips ennuyeux, les sous-vêtements pour hommes prennent une tournure plus sexy", annonce le journal. En velours ou en dentelle, "les marques grand public adoptent des styles qui repoussent les limites", paraît-il…

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