À la Une de la presse ce lundi 2 septembre, des manifestants israéliens accusent Benjamin Netanyahou de "jouer avec avec la vie des otages" détenus par le Hamas. Outre-Rhin, c'est le choc après la victoire de l'AfD à une élection régionale allemande. En France, la quête d'un Premier ministre se poursuit inlassablement.
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Un cri de colère ! Après la découverte des cadavres de six otages israéliens détenus par le Hamas, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Tel Aviv ce dimanche. Un mot d'ordre, rappelle le Jerusalem Post : réclamer la négociation d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas pour assurer la libération des quelques 120 otages encore détenus par l'organisation islamiste. En Une de The Guardian, cette colère vise directement le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, jugé responsable par certains manifestants de la mort des six otages. Le journal de gauche Haaretz évoque l'"obligation morale" de trouver un accord pour "sauver les otages et mettre fin à la guerre", ce qui représenterait un "premier pas critique pour la sécurité d’Israël".
En Allemagne, la victoire de l'AfD (Alternative für Deutschland) à une élection régionale en Thuringe, dans l'est du pays, a provoqué une onde de choc dans la classe politique. C'est la première victoire électorale d'un parti d'extrême-droite depuis 1945.Le journal Handelsblatt publie en Une un drapeau allemand en lambeaux avec ce titre, "l’Allemagne en pleine perte de confiance". Pour la presse allemande, ces élections marquent un "tournant", comme l'écrit Der Spiegel. "C’est un tsunami des colères", renchérit le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). Ce scrutin intervient dix jours après une attaque au couteau à Solingen, par un réfugié syrien, qui a provoqué l’émoi dans tout le pays. L’extrême-droite a profité de l'évènement pour conspuer la politique gouvernementale sur l’immigration.
Aujourd'hui, l'homme fort de l'AfD s'appelle Björn Höcke, un ancien professeur d’histoire, défendant une politique hostile à l'immigration et n’hésitant pas à multiplier les déclarations antisémites et racistes. Le FAZ rappelle qu'il y a quelques années, Björn Höcke qualifiait le mémorial de la Shoah à Berlin de "mémorial de la honte".
En France, qui sera le prochain Premier ministre ? La question agite la presse et la classe politique française depuis la tenue des élections législatives, il y a deux mois. Pour Emmanuel Macron, c’’est "l’heure du choix", titre Le Parisien. Pour Libération, Emmanuel Macron "joue au ni oui ni non". Le Figaro, alerte lui sur le "syndrome de Cendrillon". Après la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques où Paris était une fête, où on pouvait nager dans la Seine et où les crises étaient remises à plus tard, "le carrosse redeviendra citrouille" avec, en point d’orgue, le risque de crises à la chaîne.