Alors que le nom de l'ex-socialiste Bernard Cazeneuve revient avec insistance pour remplacer Gabriel Attal, ce dernier sera reçu lundi par Emmanuel Macron à l'Élysée, a-t-on appris dimanche 1er septembre de son entourage.
"Bernard Cazeneuve n'est pas demandeur mais s'il le fait c'est par devoir et pour éviter des difficultés supplémentaires au pays", a-t-on ajouté.
Interrogé, l’Élysée n’a pas donné suite dans l’immédiat. Jusqu'ici, aucun contact récent n'a eu lieu entre Bernard Cazeneuve et le président ou son entourage proche.
L'ancien ministre de l'Intérieur et Premier ministre de François Hollande "est un homme de gauche responsable qui tiendra compte de la situation politique mais aussi économique du pays", a-t-on ajouté dans son entourage.
Cependant, "s'il considère que les conditions d'un fonctionnement institutionnel normal, régulier, transparent ne sont pas réunies, il dira non" à Emmanuel Macron, a-t-on ajouté.
Un choix "moins clivant"
Emmanuel Macron est à la recherche d'un Premier ministre qui puisse ne pas être l'objet d'une censure immédiate de la part des forces politiques à l'Assemblée nationale.
S'il est de centre-gauche, l'ancien socialiste a un profil moins clivant pour la macronie, la droite et l'extrême droite, notamment en raison de la forte opposition entre Bernard Cazeneuve et La France insoumise. Et il pourrait être soutenu par une partie des élus socialistes.
L'hypothèse de son arrivée à Matignon a ainsi été qualifiée de "crédible et sérieuse" samedi par la maire de Paris Anne Hidalgo.
La réforme impopulaire sur la retraite à 64 ans fait partie des sujets qui seront évoqués lors de cet entretien, selon l'entourage de Bernard Cazeneuve.
Avec AFP