Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a estimé jeudi 15 août qu'un cessez-le-feu à Gaza était "nécessaire" pour garantir la paix dans la région, lors d'une visite à Beyrouth, au moment où des pourparlers à cet effet ont repris à Doha.
"Nous sommes tous préoccupés par la situation régionale", a déclaré Stéphane Séjourné après avoir rencontré le président du Parlement, Nabih Berri, un allié du Hezbollah libanais.
La France "soutient le Liban et dans ce cadre-là, (...) nous souhaitons un cessez-le-feu également" à Gaza, "nécessaire pour garantir la paix dans la région", a-t-il ajouté.
Sa visite s'inscrit dans le cadre "des efforts diplomatiques en cours, en faveur de la désescalade dans la région", avait-il indiqué sur X avant son arrivée.
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Accepter Gérer mes choixLe nouveau cycle de pourparlers, qui a repris jeudi entre Israël et le Hamas palestinien, se tient à l'appel des médiateurs --Qatar, États-Unis et Égypte-- alors que les craintes d'une escalade régionale s'amplifient.
L'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre a entraîné la mort de 1 198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.
L'offensive israélienne menée en représailles a fait plus de 40 000 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le mouvement islamiste palestinien.
"Plus de temps à perdre"
Le Hezbollah, armé et financé par l'Iran, a ouvert le 8 octobre un front "de soutien" au Hamas et répète régulièrement qu'il ne mettrait fin à ses attaques contre le nord d'Israël qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza.
Stéphane Séjourné a dit porter aux autorités libanaises un "message très simple" de "désescalade" qui sera adressé "également à d'autres pays dans la région" pour envisager un avenir "plus apaisé".
La veille, l'émissaire américain Amos Hochstein avait déclaré à Beyrouth qu'il n'y avait "plus de temps à perdre" pour arracher un cessez-le-feu à Gaza.
L'Iran et ses alliés régionaux menacent Israël de représailles depuis l'assassinat, fin juillet, du chef du Hamas, imputé à Israël, et celui, la veille, d'un chef militaire du Hezbollah tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Depuis, les inquiétudes montent quant à une extension du conflit entre le Hezbollah et Israël, qui échangent quasi quotidiennement des tirs transfrontaliers.
Ces violences ont fait au moins 570 morts au Liban, majoritairement des combattants du Hezbollah et au moins 118 civils, selon un décompte de l'AFP. En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités.
Avec AFP