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Paris 2024 : la France souhaite la bienvenue aux athlètes israéliens, malgré la polémique
Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères, a dit lundi que la délégation israélienne était la bienvenue aux Jeux olympiques de Paris, répondant aux propos tenus par un député La France insoumise jugeant sa participation problématique en pleine guerre à Gaza. Environ 90 sportifs israéliens doivent prendre part à une quinzaine de disciplines.

La plus grande partie des quelque 90 sportifs qui représenteront Israël aux JO de Paris sont arrivés, lundi 22 juillet, à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, dont une partie du terminal 3 avait été évacuée afin de sécuriser les lieux. Quelques heures avant, le ministre des Affaires Étrangères Stéphane Séjourné avait tenu à rappeler que la délégation israélienne "était la bienvenue en France", en réponse aux propos d'un député LFI affirmant le contraire la veille et appelant à la "mobilisation" pendant les JO.

"Je tenais à dire, au nom de la France, que la délégation israélienne est la bienvenue en France pour ces JO. J'aurai d'ailleurs l'occasion de le redire au gouvernement israélien", a lancé depuis Bruxelles Stéphane Séjourné à son arrivée à une réunion des chefs de la diplomatie des 27 pays membres de l'UE. 

Il réagissait aux propos tenus par le député LFI Thomas Portes à Paris, samedi 20 juillet, lors d'un rassemblement de soutien au peuple palestinien, à quelques jours de l'ouverture des compétitions officielles et du match de football qu'Israël disputera, mercredi 24 juillet, au Parc des princes contre le Mali. 

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"Cible dans le dos"

"Non, la délégation israélienne n'est pas la bienvenue à Paris", avait dit cet élu de Seine-Saint-Denis. "Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux olympiques à Paris", avait-il poursuivi, appelant à utiliser "l'échéance" des JO et "tous les leviers que nous avons pour créer des mobilisations".

Des propos "irresponsables et dangereux", a estimé le ministre français des Affaires Étrangères et ce alors que la France sort d'élections législatives où l'antisémitisme était devenu un thème clé et avait enflammé la campagne électorale.

Dimanche soir, c'est le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui avait dit sur France 2 son "dégoût" devant cette déclaration aux "relents d'antisémitisme", jugeant que le député mettait une cible dans le dos des athlètes israéliens". La police française protègera 24 heures sur 24 non seulement les athlètes de la délégation israélienne qui doivent concourir à Paris, mais aussi tous les officiels israéliens.

Le président d'Israël, Isaac Herzog, sera à Paris pour l'ouverture vendredi. Il participera également à une cérémonie commémorative pour les 52 ans de l'attaque d'athlètes israéliens lors des Jeux de Munich en 1972.

"Ce n'est un secret pour personne, ces Jeux olympiques sont un peu plus difficiles pour nous tous, mais nous avons pleinement confiance dans l'organisation de la sécurité", a déclaré lundi la présidente du Comité olympique israélien, Yaël Arad, lors d'une conférence de presse à son embarquement à l'aéroport de Tel-Aviv.

Plusieurs sportifs israéliens sont susceptibles de remporter des médailles, notamment la taekwondoïste Avishag Semberg, médaillée de bronze à Tokyo il y a trois ans, le gymnaste Artem Dolgopyat, médaillé d'or au sol à Tokyo, et la judoka Inbar Lanir, championne du monde 2023.

Cette dernière a déclaré lundi qu'elle se sentait "en sécurité". "Mon rôle, a-t-elle dit lors de la même conférence de presse, est de connecter les gens par le sport (...) je me sens en sécurité et je suis ravi de représenter mon pays."

Paris 2024 : la France souhaite la bienvenue aux athlètes israéliens, malgré la polémique

Avec AFP