Face à un joueur qui disputait son premier match sur le circuit principal en 2024, Novak Djokovic, N.1 mondial et tenant du trophée mais en panne de résultats en 2024, a connu une entrée en lice laborieuse à Roland-Garros mardi 28 mai au soir.
Djokovic a eu besoin de plus de deux heures et demie pour se défaire de l'invité français Pierre-Hugues Herbert (142e) 6-4, 7-6 (7/3), 6-4. De l'autre côté du filet, le trentenaire français, préoccupé par la maladie affectant son bébé ces derniers temps, jouait pourtant son tout premier match depuis novembre 2023 sur le circuit principal.
"Solide" : c'est ainsi que Djokovic a qualifié sa performance du jour. "J'aurais pu faire mieux, au retour notamment, mais bravo à lui d'avoir bien servi", a-t-il poursuivi. "C'est une victoire en trois sets, c'est ce qui compte à cet instant. Je me suis senti mieux par rapport aux dernières semaines. J'étais là, présent, concentré. Je me suis encouragé, je suis satisfait de mon état d'esprit", a-t-il retenu, mais "ce n'est qu'un match".
Le Serbe aux 24 titres du Grand Chelem, qui vient de fêter ses 37 ans, vit jusque-là une saison à des années-lumière de ses standards habituels : il n'a pas encore remporté le moindre tournoi ni même joué de finale. Sa place de N.1 mondial en est menacée à l'issue de la quinzaine parisienne.
Sabalenka, Rybakina et Ruud sans s'employer
Engagé à Genève la semaine passée, il s'y était incliné dans le dernier carré (contre Machac), malade. Au deuxième tour, Djokovic affrontera l'Espagnol Roberto Carballes (63e).
En début de journée, quand la pluie tombait sans discontinuer sur Roland-Garros, Elena Rybakina et Casper Ruud ont profité des toits des courts Suzanne-Lenglen et Philippe-Chatrier pour tranquillement entrer dans le tournoi.
Rybakina (N.4) a tenu son rang de prétendante au titre en dominant la Belge Greet Minnen (85e) 6-2, 6-3. "Physiquement, je me sens beaucoup mieux que l'an dernier quand j'avais dû déclarer forfait parce que j'avais le Covid", a prévenu la Kazakhe de 24 ans, victorieuse de Wimbledon en 2022. Il y a un an, elle avait déclaré forfait avant son match du troisième tour.
Rybakina, au mieux quart-de-finaliste à Roland-Garros en 2021, effectue un printemps sur terre battue assez convaincant. Lauréate à Stuttgart de son troisième titre de l'année mi-avril (après Brisbane et Abou Dhabi sur dur), elle a ensuite atteint les demi-finales à Madrid, avant de devoir renoncer, malade, à Rome. Sa prochaine adversaire sera la Néerlandaise Arantxa Rus (49e).
Ruud (7e), double finaliste du Grand Chelem parisien, a lui aussi débuté son tournoi sans grande émotion, face au qualifié brésilien Felipe Meligeni, dominé 6-3, 6-4, 6-3.
Clap de fin pour Cornet
Ruud, qui a commencé la saison sur ocre avec une finale à Monte-Carlo et un titre à Barcelone, avant un petit passage à vide à Madrid (battu en 8e) et Rome (battu d'entrée), est arrivé à Paris fort d'un titre supplémentaire, décroché à Genève.
"J'ai bien joué tout le match, je n'ai pas fait beaucoup de fautes", a apprécié le Norvégien de 25 ans. J'espère aller loin ici comme les deux années précédentes." Au deuxième tour, il affrontera l'Espagnol Alejandro Davidovich (32e).
La N.2 mondiale Aryna Sabalenka les a imités plus tard dans la journée aux dépens de la Russe Erika Andreeva, surclassé 6-1, 6-2 en 68 minutes.
Moment d'émotion sur le court Central en début d'après-midi, lorsque la Chinoise Qinwen Zheng (8e) a mis un terme abrupt à la carrière de la Française Alizé Cornet (107e et invitée).
La finaliste du dernier Open d'Australie s'est logiquement imposée 6-2, 6-1, face à Cornet, qui n'a pas manqué un seul tournoi du Grand Chelem depuis l'Open d'Australie 2007 - soit 69 joués de suite, un record.
"J'ai déjà pleuré hier (lundi) en regardant Rafael Nadal... Aujourd'hui, j'avais tenu jusqu'ici, mais l'émotion me submerge", a-t-elle soufflé lors de la cérémonie organisée sur le court en hommage à sa carrière.
Avec AFP