A la Une de la presse, ce mardi 23 avril, les conclusions du rapport sur l’Unrwa, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, présenté hier, à la demande de l’ONU. L’onde de choc de la guerre à Gaza dans les campus américains. Le Sahel transformé en "désert de l’information" par les coups d’Etat. Et le vainqueur de la catégorie junior du concours européen de cris de mouette.
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A la Une de la presse, les conclusions du rapport sur l’Unrwa, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, présenté hier, à la demande de l’ONU, par l'ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Accusée par Israël d’employer "plus de 400 terroristes", dont une douzaine auraient directement pris part aux attaques du 7 octobre, l’UNRWA connaît des "problèmes persistants de neutralité" politique, mais l’Etat hébreu doit encore fournir la "preuve" que ses membres sont liés à des "organisations terroristes" : telle est la principale conclusion de ce rapport, selon Le Monde. Quoiqu’il en soit, les accusations israéliennes ont entraîné la suspension de financements de l’Unrwa par certains pays donateurs - une perte estimée à 450 millions de dollars par The Guardian, qui rappelle que cette suspension est intervenue "à un moment où les Gazaouis mouraient en masse" et que "trois mois plus tard, la situation n'a fait qu'empirer, avec l'apparition de la famine, en plus des bombardements, de l'effondrement du système de santé, du manque d'eau et des épidémies".
The Guardian, qui revient, aussi, sur la multiplication des attaques contre les Palestiniens de Cisjordanie, à un moment où l’attention internationale reste tournée vers Gaza. Le quotidien britannique a choisi d’illustrer ces violences par une série de dessins montrant très clairement leur intensification depuis le 7 octobre, avec un peu moins d’une centaine d’incidents enregistrés en janvier 2023, contre plus de 200 en octobre de la même année. Des agressions dont les auteurs sont des colons israéliens qui utilisent la violence pour s’approprier les terres palestiniennes. D’après l’ONU, au moins la moitié des agressions commises par les colons ont été "accompagnées ou activement soutenues" par l’armée israélienne.
Le conflit israélo-palestinien, dont l’onde de choc continue de se propager à travers le monde, notamment dans les campus américains. Yale Daily News, le journal de la prestigieuse université du même nom, fait état de l’arrestation, hier, d’une cinquantaine d’étudiants qui manifestaient "en faveur du peuple palestinien, d'un cessez-le-feu à Gaza et de la fin des investissements de l'université dans les entreprises militaires" vendant des armes à Israël. Dans une tribune publiée par le journal, des étudiants accusent la direction de l’établissement de chercher à "supprimer la liberté d’expression" : "Dans nos salles de classe, écrivent-ils, les professeurs nous enseignent les paroles de Nelson Mandela, racontent l'histoire de l'apartheid en Afrique du Sud, font des conférences sur la protestation politique, les mouvements sociaux et la lutte contre l'injustice. Pourtant, l’Université attend de nous que nous gardions le silence, alors qu’elle finance et profite de la guerre" à Gaza. Le très conservateur Wall Street Journal dénonce, lui, la "violence" de cette mobilisation étudiante et accuse les administrateurs de Yale de "laisser faire" les fauteurs de troubles – vilipendés pour avoir "scandé l'anéantissement d'Israël et dénoncé l'Amérique". The Wall Street Journal s’inquiète de voir la mobilisation pro-palestinienne s’étendre, au fils des semaines, sur les campus américains – à Yale, mais également à l’université de Columbia de NY, où les cours se font actuellement en ligne, pour éviter les manifestations, et à Harvard, fermée au public jusqu’à vendredi.
Très loin de l’exposition médiatique, le Sahel, en proie au djihadisme et aux coups d’Etat, devient chaque jour davantage un "désert de l’information". La Croix raconte comment les coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont provoqué un "verrouillage" de l’information par les juntes militaires. Un état de fait dont les civils sont "les premières victimes", d’après le journal – qui évoque des populations "coupées du monde", des "contradictions internes étouffées" et un bilan de la lutte contre les groupes armés, notamment djihadistes, "camouflé". Une zone sahélienne où "l’information est engloutie sous la propagande élaborée par des officines instrumentalisées par la Russie". La Croix rappelle le lourd tribut payé par les opposants de la région, notamment au Burkina Faso, où depuis un décret appelant à la mobilisation générale, en avril 2023, plus d’une douzaine de journalistes et d’activistes ont été réquisitionnés sur le front, après avoir osé dénoncer les dérives du pouvoir.
Reporters Sahel : le désert de l’information
On ne se quitte pas là-dessus. On a évoqué hier l’idée originale de la mairie de Tokyo pour effrayer les corbeaux jugés trop envahissants, en diffusant des enregistrements de leurs propres croassements. Je vous propose ce matin de prolonger cette rubrique "cris de volatiles" avec The Times, le quotidien britannique, qui rapporte que le jeune Cooper Wallace, un Anglais de 9 ans, a remporté ce week-end, dans la catégorie junior, la médaille d’or du concours européen de cris de mouettes. Un concours pour réhabiliter ces bestioles, souvent méchamment surnommées "rats des côtes" pour leur propension à chiper la nourriture. Une performance que Cooper Wallace a exécutée en tenue de mouette, se jetant même sur les chips de sa petite sœur Shelby pour plus de vraisemblance. Quel talent!
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