L’accord était quasi finalisé avant son décès. L'équipe d'Alexeï Navalny a affirmé lundi 26 février qu'un accord pour échanger l'opposant était "en cours et dans sa phase finale" avec les autorités russes avant sa mort en prison il y a un peu plus d'une semaine.
Selon Maria Pevtchikh, une collaboratrice de l'opposant, Alexeï Navalny aurait dû être échangé en compagnie de "deux citoyens américains" détenus par Moscou contre un Russe emprisonné en Allemagne.
"J'ai reçu la confirmation que les négociations étaient en cours et dans leur phase finale", a-t-elle ajouté, assurant que l'opposant "aurait dû être libéré dans les jours à venir".
Selon Maria Pevtchikh, son équipe "travaillait" depuis deux ans à "sortir" Alexeï Navalny de prison "à tout prix", sur la base d'un échange d'"espions russes contre des prisonniers politiques" détenus en Russie.
Washington et Berlin étaient au courant, a-t-elle assuré, sans préciser exactement le rôle des deux chancelleries dans les discussions.
Après plusieurs mois sans avancées, l'accord "avait été remis sur la table en décembre" 2023, a affirmé Maria Pevtchikh dans une vidéo.
Échange de prisonniers
Selon elle, Vadim Krassikov, condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat en 2019 dans un parc de Berlin d'un ancien séparatiste tchétchène, devait être inclus dans cet échange de prisonniers.
Selon la justice allemande, ce meurtre avait été commandité directement par les autorités russes, qui ont toujours nié toute implication.
Interrogée par des journalistes, la porte-parole du gouvernement allemand a refusé de commenter les déclarations de l'équipe d’Alexeï Navalny.
La Russie détient notamment plusieurs Américains dont le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich emprisonné depuis mars 2023 pour "espionnage" – une accusation que l'intéressé, son employeur et sa famille rejettent –, ainsi qu'un ancien marine, Paul Whelan.
Les circonstances du décès d'Alexeï Navalny, qui a ému à travers le monde, restent floues. Selon les services pénitentiaires russes, il est mort à la suite d'un soudain malaise "après une promenade".
Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, ont accusé le président russe Vladimir Poutine d'en être responsable.
Avec AFP