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D'intenses combats à Gaza, plusieurs pays européens réclament une trêve durable
Des raids aériens israéliens meurtriers ont frappé la bande de Gaza assiégée, où les combats au sol font rage entre l'armée et le Hamas. En marge d'une réunion ministérielle à Bruxelles, des pays de l'Union européenne ont plaidé lundi en faveur d'une trêve durable des combats pour mettre fin au "carnage". Voici le fil du 11 décembre 2023.

L'essentiel à retenir :

  • L'armée israélienne a intensifié ses raids lundi sur la bande de Gaza, théâtre de violents affrontements entre soldats israéliens et combattants palestiniens. Les combats se poursuivent notamment à Khan Younès (sud), où l'armée "démantèle les infrastructures du Hamas", a affirmé le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari.

  • Quelque 101 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre en cours dans la bande de Gaza, a indiqué lundi l'armée israélienne à l'AFP.
D'intenses combats à Gaza, plusieurs pays européens réclament une trêve durable
  • L'armée israélienne a annoncé la mise en place de deux points de contrôle supplémentaires pour l'inspection de l'aide humanitaire internationale avant son entrée dans le territoire palestinien par Rafah.

  • La situation à Gaza est "apocalyptique" pour les populations civiles, a averti lundi le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell, pour qui le niveau de destruction dans le territoire palestinien est supérieur à celui de l'Allemagne lors de la Seconde guerre mondiale.

  • La France, l'Italie et l'Allemagne ont appelé l'UE à imposer des sanctions ad hoc contre le mouvement islamiste palestinien et ses partisans, dans une lettre commune adressée au chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

  • À la frontière libano-israélienne, les échanges de tirs se multiplient entre Israël et le Hezbollah libanais, mouvement allié de l'Iran et du Hamas palestinien. Au-delà du Liban, deux attaques ont visé en Irak et en Syrie deux bases militaires où sont stationnées des troupes de la coalition internationale antijihadiste dirigée par Washington, selon un responsable américain.

  • Le ministère de la Santé du Hamas a fait état lundi de 18 205 morts dans les bombardements israéliens, majoritairement des femmes et des jeunes de moins de 18 ans.

L'essentiel de la veille :

  • L'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas se sont livrés dimanche à de violents combats dans le sud de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de personnes tentent désespérément de se protéger.

  • Le Hamas a prévenu qu'aucun des otages encore retenus dans la bande de Gaza n'en sortirait "vivant" sans négociations et sans "répondre aux exigences" du mouvement islamiste palestinien.

  • Dans la bande de Gaza, la population civile est acculée dans un périmètre de plus en plus exigu et le système de santé menace, selon l'OMS, de "s'écrouler", tandis que le bilan des victimes ne cesse de s'alourdir. D'après le ministère de la Santé du Hamas, mouvement au pouvoir à Gaza depuis 2007, près de 18 000 personnes sont mortes, en grande majorité des femmes et des enfants.

  • Tôt dimanche, l'aviation israélienne a mené des "raids aériens très violents" près de Khan Younès, et sur la route entre cette ville et celle de Rafah, près de la frontière avec l'Égypte, a indiqué l'administration du Hamas. Un journaliste de l'AFP a pu constater les frappes dans le sud de Gaza.

  • Une frégate française patrouillant la mer Rouge a abattu dans la nuit deux drones provenant du nord du Yémen, territoire sous contrôles des rebelles houthis qui menacent de perturber le trafic sur cette voie maritime stratégique.

Avec AFP et Reuters

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP