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L’Afrique sur le podium de la mode ! Comment faire du secteur un levier de développement ?
Publié le : 30/01/2024 - 10:07 Modifié le : 30/01/2024 - 10:08

De Lagos à Casablanca, en passant par Dakar et Johannesburg, ces dernières années, les Fashion Weeks se sont multipliées sur le continent. Aujourd'hui, 32 pays d'Afrique organisent des semaines de la mode. Quels sont les tendances qui façonnent cette industrie ? Quels sont les défis qui entravent son développement et quelles sont les opportunités de croissance? Décryptage avec Imane Ayissi, premier et seul styliste d'Afrique subsaharienne à avoir intégré le prestigieux calendrier de la Haute Couture parisienne, Ernesto Ottone, sous-directeur général pour la Culture de l'UNESCO, et Omoyemi Akerele, directrice artistique de "Style House Files" et fondatrice de la "Lagos Fashion & Design Week".

L'Unesco a publié un premier rapport sur le secteur intitulé "Le secteur de la mode en Afrique : tendances, défis et opportunités de croissance". L'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture estime que l'industrie de la mode devrait monter en puissance dans les années à venir, à condition de relever certains défis. Elle dépeint les potentialités de créations d'emplois, d'investissements dans le développement et de reconnaissance mondiale, non seulement pour les créateurs de mode, mais aussi pour les tailleurs, artisans et entrepreneurs locaux auxquels ils font appel. Selon l’institution, l’habillement serait le deuxième secteur le plus important derrière l’agriculture : avec une valeur nette estimée à 31 milliards de dollars (environ 29,3 milliards d’euros) en 2020, le marché de l’habillement et de la chaussure en Afrique subsaharienne reste pourtant largement sous-exploité.

Dans son rapport, l’Unesco pointe toutefois quatre défis posés aux gouvernements et décideurs pour réaliser le potentiel du secteur de la mode en Afrique : renforcer la protection juridique des créateurs et des professionnels, investir dans les petites et moyennes entreprises, établir des normes environnementales exemplaires, et améliorer la transmission des savoir-faire et la formation.

Remerciements à Karalyn Monteil, Lofti Aoulad, Saori Matilda Machimura, Polina Huard et Dieynaba Khaty Sow.

Tags: Mode, Textile, Unesco,