C'est une enclave arabophone aux États-Unis. À Little Arabia, quartier de la ville californienne d'Anaheim où vit une importante communauté arabo-américaine, le conflit entre Israël et le Hamas est dans toutes les têtes.
Ici, le soutien au Palestiniens est affiché dans de nombreux cafés. "Moi, ma femme et mes enfants qui sont nés ici, on se couche en regardant les informations, et quand on se réveille, on regarde les informations", témoigne Asem Abu Asir, gérant du Knafeh Cafe. "Quand j'ai un cousin qui ne répond pas au téléphone ou à un message, on s'inquiète, on imagine le pire, on se demande ce qui leur est arrivé."
Refus d'appeler à un cessez-le-feu
Pour beaucoup ici, le soutien sans faille des États-Unis à Israël est difficile à vivre. À un an de la prochaine élection présidentielle, des manifestants se rassemblent chaque semaine depuis le début du conflit pour faire pression sur les élus locaux. "Si vous regardez les dernières élections, beaucoup d'arabo-américains ont voté pour les Démocrates et on se sent trahis, explique Rashad Al-Dabbagh, directeur de l'Arab american civic council. Nous sommes prêts à voter aux prochaines élections, et nos choix seront faits en fonction des choix qu'on fait ces politiciens."
Katie Porter, l'élue démocrate du district qui se présente aux sénatoriales, refuse d'appeler à un cessez-le-feu. C'est pourtant en partie grâce aux votes de la communauté arabo-américaine locale qu'elle a ravi aux Républicains son siège au Congrès.
Alors que deux tiers des Américains sont en faveur d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, seuls une vingtaine d'élus au Congrès soutiennent officiellement cette position.