Vladimir Poutine est un "prédateur" qui ne se satisfera pas d'un conflit "gelé" en Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a adressé une nouvelle mise en garde à l'Occident, mardi 16 janvier, depuis le Forum économique de Davos, appelant ses alliés à intensifier leur soutien à Kiev dans la guerre contre Moscou.
Des atermoiements de l'Occident dans son soutien à l'Ukraine et les risques d'une intensification de la guerre par la Russie pourraient prolonger la guerre de plusieurs années, a-t-il prévenu.
"En fait, Poutine incarne la guerre (...) Il ne changera pas (...) Nous devons changer. Nous devons tous changer pour que la folie qui réside dans la tête de cet homme ou de tout autre agresseur ne prenne pas le dessus", a déclaré Volodymyr Zelenksy.
"Après 2014, des tentatives ont été faites pour geler la guerre dans le Donbass. Il y avait des garants très influents, la chancelière allemande, le président français. Mais Poutine est un prédateur qui ne se contente pas de produits congelés", a déclaré le dirigeant ukrainien lors de son intervention au Forum économique mondial.
"Signaux positifs"
Près de deux ans après le début de l'invasion russe, le président ukrainien s'est opposé fermement à un enlisement du conflit. Le Forum de Davos se tient alors que les troupes ukrainiennes ont adopté une position plus défensive après une contre-offensive d'ampleur menée l'année dernière mais qui n'a pu briser les lignes défensives de la Russie.
Kiev s'efforce désormais de sécuriser l'aide occidentale auprès de Bruxelles et Washington. Répondant à des questions de journalistes à la suite de son discours, Volodymyr Zelensky a dit avoir reçu des "signaux positifs" sur le déblocage de fonds par l'Union européenne.
Il a dit espérer que les États-Unis approuvent une aide supplémentaire dans les prochaines semaines. En marge du Forum, Volodymyr Zelensky a rencontré le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, le conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, et le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
Avec Reuters et AFP