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Des milliers de civils fuient Gaza, Israël accepte des "pauses" quotidiennes dans le Nord
Israël a accepté de mettre en place à partir de jeudi des "pauses" quotidiennes dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé la Maison Blanche. Les évacuations d'étrangers et de blessés vers l'Égypte, via le terminal de Rafah, ont repris. À Paris, Emmanuel Macron a annoncé une aide aux Palestiniens de 100 millions d'euros pour 2023. Voici le fil du 9 novembre 2023.

Cette page n'est plus actualisée. Notre couverture de la situation au Proche-Orient continue ici.

  • L'essentiel du 9 novembre

► Israël "va commencer à faire chaque jour des pauses de quatre heures dans certaines zones du nord de la bande de Gaza, qui seront annoncées trois heures à l'avance", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Le président Joe Biden a salué un "pas dans la bonne direction".

 Alors qu'Israël exclut tout cessez-le-feu sans la libération préalable des otages, les chefs du Mossad israélien David Barnea et de la CIA américaine Bill Burns ont discuté avec les responsables qataris à Doha d'une "éventuelle trêve humanitaire" dans le territoire, selon un responsable au fait des pourparlers.

 Après l'ouverture par l'armée israélienne d'un nouveau "couloir d'évacuation", des milliers de civils – 50 000 personnes selon Israël – ont pris jeudi le chemin du sud de la bande de Gaza, fuyant à pied le nord du territoire où les combats au sol, accompagnés de bombardements, font rage entre les soldats israéliens et le Hamas. Dans le même temps, le terminal de Rafah (ville du sud de l'enclave), qui relie Gaza à l'Égypte, a rouvert pour permettre l'évacuation d'étrangers, de binationaux et de blessés.

 Un drone d'origine inconnue s'est abattu jeudi sur une école dans la station balnéaire d'Eilat, dans le sud d'Israël, au bord de la mer Rouge, sans faire de victime, a indiqué l'armée israélienne.

Des milliers de civils fuient Gaza, Israël accepte des "pauses" quotidiennes dans le Nord

► "La France a annoncé 20 millions d'euros d'aide humanitaire supplémentaire depuis le 7 octobre et nous allons porter cet effort à 100 millions d'euros pour 2023", a déclaré le président Emmanuel Macron dans le cadre de la conférence humanitaire sur Gaza qui s'est ouverte jeudi à Paris.

 Le Jihad islamique, allié au Hamas à Gaza, a indiqué dans une vidéo jeudi qu'il était prêt à libérer deux otages israéliens, une femme septuagénaire et un adolescent, "si les conditions sécuritaires sont réunies".

 Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 10 812 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP

Voici le fil des événements de la journée du 9 novembre 2023, heure par heure :

  • 23 h 51 : des pauses opérationnelles à l'œuvre après chaque prise de territoire

Des milliers de civils fuient Gaza, Israël accepte des "pauses" quotidiennes dans le Nord
  • 22 h 33 : Washington estime que sa frappe sur un site lié à l'Iran en Syrie n'a fait aucune victime

La frappe américaine mercredi en Syrie sur un site de stockage d'armes lié à l'Iran n'a pas fait de victime, a estimé le Pentagone, contredisant le bilan d'une ONG qui a fait état de neufs morts.

Mercredi, deux avions de combat américains ont frappé une installation du nord-est de la Syrie en "réponse à une série d'attaques contre le personnel américain en Irak et en Syrie", selon Washington.

Ces frappes sont menées par Washington en réponse à la multiplication des attaques de groupes pro-iraniens visant son armée en Syrie et en Irak dans le contexte de la guerre à Gaza, les États-Unis ayant apporté leur soutien militaire à Israël face au Hamas.

  • 20 h 31 : après la validation de son expulsion, la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa interpellée à Paris

La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa a été interpellée tard mercredi soir à Paris, quelques heures après la validation de son expulsion par le Conseil d'État, a appris l'AFP de sources policières et auprès de son avocate.

La militante a été arrêtée dans le XIIIe arrondissement et placée sous le régime de la "retenue administrative", a précisé son avocate, Julie Gonidec. Mariam Abou Daqqa va maintenant être assignée à résidence ou placée en centre de rétention, a précisé l'avocate. "Et on contestera", a-t-elle ajouté.

Une cinquantaine de personnes se sont réunies jeudi soir près de la préfecture de police à Paris pour réclamer sa libération, dénonçant également les conditions de son interpellation, peu après sa participation à une soirée-débat dans un cinéma parisien. Selon des militantes présentes avec elle, des policiers sans signe distinctif l'ont interpellée sans ménagement alors qu'elle regagnait le domicile où elle était logée.

  • 20 h 15 : les pauses quotidiennes "ont déjà lieu depuis quatre jours environ"

L'annonce par Washington de l'accord d'Israël pour des pauses de quatre heures chaque jour dans certaines zones du nord de Gaza "est une officialisation de quelque chose qui a déjà lieu depuis quatre jours environ", explique Claire Duhamel, correspondante de France 24 à Jérusalem. "L'armée israélienne établit des 'couloirs sécurisés' pour permettre à la population civile qui est toujours dans le Nord de fuir vers le sud."

  • 19 h 58 : Médecins du monde annonce la mort à Gaza d'un de ses urgentistes dans un bombardement

Un jeune médecin urgentiste travaillant pour l'organisation humanitaire française Médecins du monde a été tué dimanche avec sa famille dans le bombardement de leur immeuble à Gaza, a appris l'AFP auprès de l'ONG, "profondément inquiète" pour ses équipes encore sur place.

⚫ Notre collègue Maysara Rayyes tué avec sa famille dans le bombardement de son immeuble à #Gaza.@MdM_France est en deuil et condamne ces frappes aveugles. Extrême urgence d'un #CessezLeFeu pour mettre fin à l'hécatombe !#NotATarget #CeasefireNOW
👉 https://t.co/apUokYzB8G pic.twitter.com/E4sL2n1Nvk

— Médecins du Monde (@MdM_France) November 8, 2023

Maysara Rayyes, 28 ans, était médecin urgentiste et superviseur médical depuis deux ans chez Médecins du Monde, a précisé dans un communiqué l'association, qui emploie encore 18 collaborateurs dans la bande de Gaza.

  • 19 h 49 : des écoles juives de Montréal visées par des tirs, sans faire de blessé

Des coups de feu ont été tirés sur deux écoles confessionnelles juives de Montréal au cours de la nuit de mercredi à jeudi, sans faire de blessé, a annoncé la police.

Des impacts de balle ont été retrouvés sur la porte de deux institutions scolaires juives de la ville de Montréal dans la matinée de jeudi, ont précisé les policiers. Ils auraient été tirés en pleine nuit au moment où les établissements étaient vides et n'auraient ainsi fait aucun blessé, ont précisé les autorités.

"Je veux être très clair. Nous condamnons cette violence antisémite dans les termes les plus forts", a réagi le Premier ministre Justin Trudeau, après avoir parlé d'une "terrifiante" montée de l'antisémitisme et de l'islamophobie, sur fond de conflit entre Israël et le Hamas.

Une confrontation violente a également eu lieu mercredi dans une université montréalaise entre deux groupes étudiants se revendiquant comme pro-israélien et propalestinien. Plus tôt cette semaine, la police de Montréal a indiqué avoir lancé une enquête après qu'une synagogue de la métropole québécoise a été visée par des cocktails Molotov.

  • 19 h 30 : le bilan monte à 18 Palestiniens tués en Cisjordanie

Dix-huit Palestiniens ont été tués jeudi dans des affrontements avec l'armée israélienne dans plusieurs localités de Cisjordanie occupée, dont 14 dans la seule ville de Jénine, bastion des groupes armés, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Quatre Palestiniens ont été tués dans d'autres localités toujours d'après la même source : un dans le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse (dans le Nord), un dans celui d'Al-Amari, près de Ramallah où siège l'Autorité palestinienne, un à Doura et un à Beit Fajjar, près d'Hébron (dans le Sud).

  • 19 h 28 : la population de Gaza manque de nourriture et risque la malnutrition

Les quelque 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza manquent de nourriture et risquent la malnutrition, a déclaré une responsable du programme alimentaire mondial (PAM).

"Avant le 7 octobre, 33 % de la population était confronté à l'insécurité alimentaire", a déclaré Kyung-nan Park, directrice des urgences du PAM. "Nous pouvons dire que 100 % de la population se trouve désormais en situation d'insécurité alimentaire."

  • 19 h 13 : Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet appellent à cesser "les polémiques inutiles" sur la marche contre l'antisémitisme

Le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, appellent dans un communiqué commun à cesser les "polémiques inutiles" autour de la marche contre l'antisémitisme dont ils ont souhaité l'organisation dimanche.

Cette marche en réponse à "l'explosion des actes antisémites en France" est "un appel au sursaut républicain", écrivent-ils. "Les polémiques inutiles doivent cesser. Marcher dimanche est une démarche individuelle, apartisane et citoyenne. (...) Ce moment d'unité nationale est un devoir", ajoutent-ils.

  • 18 h 31 : nouveaux engagements d'aide à Gaza dépassant un milliard d'euros

Les pays qui ont participé à la conférence humanitaire pour Gaza organisée à Paris ont annoncé de nouveaux engagements d'aide dépassant un milliard d'euros, a annoncé la présidence française.

"Les chiffres des engagements pris lors de la conférence sont encore en train d'être consolidés mais il est certain que le milliard d'euros sera dépassé", a dit l'Élysée. Une grande partie de cette aide servira à répondre aux besoins de l'ONU pour aider la population de Gaza et de Cisjordanie, estimés à 1,2 milliard de dollars jusqu'à fin 2023.

  • 17 h 48 : le Jihad islamique palestinien diffuse une vidéo de deux otages 

Le Jihad islamique palestinien a publié une vidéo de deux otages israéliens, une femme septuagénaire et un jeune adolescent, qu'il affirme retenir à Gaza, se disant prêt à les libérer "si les conditions sécuritaires sont réunies".

"Nous sommes prêts à les relâcher pour des raisons humanitaires lorsque les conditions sécuritaires sur le terrain seront réunies", a déclaré le porte-parole de la branche militaire du Jihad islamique, connu sous le nom de guerre d'Abou Hamza, un groupe qui combat aux côtés du Hamas contre Israël dans la bande de Gaza.

  • 17 h 25 : le bilan monte à 15 morts dans un raid israélien en Cisjordanie  

Quinze Palestiniens ont été tués et au moins 20 autres blessés lors d'un raid des forces israéliennes à Jénine et dans un camp de réfugiés de la ville, ainsi que dans d'autres localités de Cisjordanie occupée, a déclaré le ministère palestinien de la Santé dans un nouveau bilan. 

  • 17 h 20 : un drone d'origine inconnue s'est abattu sur une école en Israël 

Un drone d'origine inconnue s'est abattu sur une école dans la station balnéaire d'Eilat, dans le sud d'Israël, au bord de la mer Rouge, sans faire de victime, a indiqué l'armée israélienne.   

"Un drone s'est abattu sur un bâtiment civil dans la ville d'Eilat", a écrit l'armée israélienne sur le réseau social X. "L'identité du drone et les circonstances de l'incident sont en cours d'examen." 

Un drone a frappé un bâtiment civil dans la ville d’Eilat, dans le sud d’Israël.

L’identité du drone et les détails de l’incident sont en cours d’examen.

— Tsahal (@Tsahal_IDF) November 9, 2023  
  • 17 h 15 : l'Association des maires de France appelle à des rassemblements devant les préfectures dimanche 

L'Association des maires de France (AMF) a appelé à des rassemblements contre l'antisémitisme "devant chaque préfecture de département" dimanche après-midi, en même temps que la "marche civique" prévue à Paris. 

Ces rassemblements doivent "permettre à tous les Français qui (le) souhaitent (de) s'associer à cette initiative partout en France", indique l'AMF dans un communiqué, précisant que la démarche se fait "en accord avec Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet". 

  • 17 h 10 : Moscou juge "inacceptable" l'"option" nucléaire évoquée par un ministre israélien 

La Russie a qualifié de "totalement inacceptable" la suggestion d'un ministre israélien de second rang de larguer une bombe atomique sur Gaza, affirmant que "rien ne peut justifier de telles déclarations".  

Lors d'une interview accordée à une radio israélienne, le ministre d'extrême droite Amichay Eliyahu avait répondu "c'est une option" à un journaliste qui lui demandait s'il préconisait de larguer "une sorte de bombe nucléaire" sur Gaza pour "tuer tout le monde". 

  • 17 h 07 : pourparlers entre Israéliens, Qataris et Américains à Doha 

Les chefs des services de renseignement israéliens et américains ont discuté avec les responsables qataris à Doha d'une "éventuelle trêve humanitaire" dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, a déclaré un responsable au fait des pourparlers. 

Le directeur de la CIA, Bill Burns, et le chef du Mossad, David Barnea, "sont tous deux à Doha pour des négociations trilatérales avec les Qataris afin de régler les détails d'une éventuelle trêve humanitaire qui verrait la libération des otages et davantage d'aides entrant à Gaza", a dit à l'AFP ce responsable, sous couvert de l'anonymat. "Les pourparlers ont bien progressé vers un accord."

  • 17 h 06 : une première pause humanitaire sera annoncée, selon le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby

Le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby, a déclaré que la première pause humanitaire serait annoncée jeudi et que les Israéliens s'étaient engagés à annoncer chaque fenêtre de quatre heures au moins trois heures à l'avance.

  • 16 h 47 : selon la Maison Blanche, Israël a accepté de faire des "pauses" quotidiennes de quatre heures dans le nord de Gaza 

Israël "va commencer à faire chaque jour des pauses de quatre heures dans certaines zones du nord de la bande de Gaza, qui seront annoncées trois heures à l'avance", a dit un porte-parole de la Maison Blanche.

Cela "commence aujourd'hui", a-t-il ajouté. Des pourparlers ont lieu entre Israéliens, Qataris et Américains à Doha.

  • 16 h 40 : "Aucune possibilité" de cessez-le-feu à Gaza, selon Biden

Le président américain, Joe Biden, a jugé qu'il n'y avait "aucune possibilité" de cessez-le-feu à Gaza. Interrogé pour savoir ce qu'il pensait des chances d'un cessez-le-feu, le démocrate, qui jusqu'ici s'est toujours opposé à cette idée, a dit : "Aucune. Aucune possibilité".

  • 16 h 35 : le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, en Égypte pour des discussions sur Gaza 

Selon le Hamas, le chef du parti islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, s'est entretenu en Égypte avec le patron du renseignement égyptien sur la situation à Gaza, en pleine guerre avec Israël.

"Le chef du bureau politique du Hamas est arrivé jeudi matin en Égypte à la tête d'une délégation qui s'est entretenue avec le chef du service de renseignement, le général Abbas Kamel, de la situation dans la bande de Gaza", a indiqué le mouvement islamiste dans un communiqué.

  • 16 h 00 : treize Palestiniens tués en Cisjordanie, selon le ministère palestinien de la Santé

Treize Palestiniens ont été tués dans des affrontements avec l'armée israélienne dans plusieurs localités de Cisjordanie occupée, dont dix à Jénine, livrée aux tirs et aux explosions, selon de nouveaux bilans de l'Autorité palestinienne.

D'intenses affrontements avaient lieu dans l'après-midi à Jénine, principale ville du nord de la Cisjordanie, et dans le camp de réfugiés palestiniens qui la jouxte, dominés par une épaisse fumée noire, a constaté un journaliste de l'AFP. Dans ce bastion des groupes armés palestiniens, plusieurs fortes explosions et quantité de rafales d'armes légères témoignaient des intenses combats en cours.

Selon le ministère palestinien de la Santé, un Palestinien a aussi été tué dans un camp de réfugiés situé près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, un autre à Dura et un troisième à Beit Fajjar, près d'Hébron, au sud du territoire palestinien.

  • 15 h 53 : reprise des évacuations d'étrangers et de blessés vers l'Égypte

Le terminal de Rafah, qui relie la bande de Gaza à l'Égypte, a rouvert pour permettre l'évacuation d'étrangers, de binationaux et de blessés bloqués dans le territoire palestinien, a indiqué un responsable palestinien.

"Le passage de Rafah a rouvert pour transférer les blessés, les détenteurs de passeports étrangers et permettre aux camions d'aide d'entrer", a indiqué à l'AFP un responsable de l'administration des points de passage du gouvernement du Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza.   

Les évacuations débutées le 1er novembre avaient été suspendues, pour la seconde fois, mercredi, en raison du refus d'Israël d'approuver la liste de blessés qui devaient être évacués, transmise par les autorités du Hamas à l'Égypte.

  • 15 h 50 : le chef de la diplomatie italienne suggère une force de l'ONU pour Gaza

L'ONU a "un rôle à jouer" pour apaiser la situation à Gaza, a souligné le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, évoquant une solution similaire à la Force intérimaire des Nations unies au Liban.

Forte de plus de 10 000 hommes, la Finul est stationnée dans le sud du Liban depuis 1978 pour faire tampon avec Israël, les deux pays étant toujours techniquement en état de guerre.

  • 15 h 19 : dix Palestiniens tués dans un raid israélien à Jénine, selon le ministère palestinien de la Santé

Dix Palestiniens ont été tués et au moins 20 autres blessés lors d'un raid des forces israéliennes à Jénine et dans un camp de réfugiés de Cisjordanie occupée, a déclaré le ministère palestinien de la Santé.

L'armée israélienne a dit conduire des opérations antiterroristes dans la ville de Cisjordanie, sans fournir plus de détails.

  • 14 h 51 : l'Arabie saoudite accueille ce week-end des sommets arabe et islamique

L'Arabie saoudite accueille ce week-end les dirigeants arabes et le président iranien pour deux sommets consacrés à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Les réunions d'urgence de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) se tiennent samedi et dimanche à Riyad, un peu plus d'un mois après le début de la guerre.

Face à la colère qui monte après la mort de plus de milliers de personnes à Gaza et au risque de déstabilisation régionale, l'Arabie saoudite, comme ses voisins, "craint (...) une escalade plus large", souligne Elham Fakhro, du cercle de réflexion londonien Chatham House. 

  • 14 h 46 : le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 10 812 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que 10 812 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Parmi les morts recensés à ce jour figurent 4 412 enfants et 2.918 femmes, a indiqué le ministère de la Santé.

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP

  • 14 h 17 : "Éliminer le Hamas, ça n'arrivera pas", affirme le Premier ministre palestinien sur France 24

S'exprimant sur France 24 un mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Premier ministre de l'Autorité palestinienne appelle à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, tout en déclarant que "les Israéliens ne veulent pas de cessez-le-feu parce qu'aujourd'hui (ils) sont dans un état d'esprit de revanche".

Mohammad Shtayyeh affirme que l'objectif d'Israël d'éliminer le Hamas "n'arrivera pas" et appelle à une "solution globale" pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Il souhaite une "intervention de la communauté internationale pour faire pression sur Israël" et des "élections générales" pour tous les Palestiniens.

Des milliers de civils fuient Gaza, Israël accepte des "pauses" quotidiennes dans le Nord
  • 13 h 18 : l'armée israélienne annonce avoir détruit une "place forte" du Hamas à Gaza

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir pris le contrôle la veille, "après dix heures de combats", d'une "place forte" du Hamas à Jabaliya, un camp de réfugiés du nord de Gaza, depuis laquelle "des terroristes s'entraînaient et menaient des attaques".

Lors de ces combats contre le mouvement islamiste palestinien et son allié du Jihad islamique, "positionnés à la fois au sol et sous terre", les soldats ont "saisi de nombreuses armes, découvert des entrées de tunnels dont l'un, adjacent à un jardin d'enfants, conduit à un vaste réseau souterrain", a ajouté l'armée.

Israël a par ailleurs annoncé qu'une frappe aérienne avait tué un chef militaire du Hamas, Ibrahim Abu-Maghsib, responsable d'une unité de missiles antichar.

  • 12 h 46 : huit Palestiniens tués lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée

Huit Palestiniens ont été tués jeudi lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne dans un nouveau bilan.

L'agence officielle palestinienne Wafa a affirmé qu'une "importante force de l'armée de l'occupation" avait effectué une incursion sur plusieurs axes à Jénine.

L'armée israélienne a indiqué jeudi que ses forces opéraient à Jénine, mais n'a pas fourni d'autres détails.

  • 11 h 24 : l'Italie envoie un navire-hôpital à Gaza

L'Italie a dépêché à Gaza un navire-hôpital a indiqué, jeudi à l'AFP, un porte-parole du ministre de la Défense.

Le navire-hôpital "devrait arriver, en fonction des conditions maritimes, dans quelques jours", a déclaré Diego Fulco, porte-parole de Guido Crosetto.

Lors de l'annonce mercredi de l'envoi de ce navire, Guido Crosetto, cité par l'agence italienne AGI, avait affirmé : "Je crois qu'une initiative de ce type sera bien accueillie tant par Israël que par les Palestiniens. Personne ne peut avoir à redire sur une action humanitaire."

  • 11 h 08 : la France va porter son aide aux Palestiniens à 100 millions d'euros pour 2023

"La France a annoncé 20 millions d'euros d'aide humanitaire supplémentaire depuis le 7 octobre et nous allons porter cet effort à 100 millions d'euros pour 2023", a déclaré le président Emmanuel Macron à Paris lors de la conférence humanitaire sur la bande de Gaza. Il a appelé les pays présents à augmenter eux aussi leur contribution.

  • 10 h 47 : "Il n'y a pas de crise humanitaire" dans la bande de Gaza, selon Israël

"Il n'y a pas de crise humanitaire dans la bande de Gaza", a affirmé jeudi un responsable militaire israélien, reconnaissant les "nombreuses difficultés" auxquelles font face les civils dans le territoire palestinien en proie à la guerre entre Israël et le Hamas.

Israël "facilite l'acheminement de l'aide humanitaire", a affirmé le colonel Moshe Tetro, responsable pour Gaza de l'organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens. "Nous savons que la situation civile dans la bande de Gaza n'est pas facile", a-t-il ajouté.

  • 10 h 22 : "Il faut œuvrer au cessez-le-feu", déclare Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi à "œuvrer à un cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas en ouverture de la conférence humanitaire sur Gaza à Paris. "Dans l'immédiat, c'est à la protection des civils qu'il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu", a déclaré le chef de l'État. "Celui-ci doit pouvoir devenir possible", a-t-il souligné.

Il a ajouté qu'Israël avait "le droit de se défendre et le devoir de protéger les siens".

"La lutte contre le terrorisme ne peut jamais aller sans règles", a expliqué Emmanuel Macron.

  • 10 h 16 : Téhéran rejette les appels du G7 à cesser de soutenir le Hamas palestinien

L'Iran a rejeté jeudi une déclaration du G7 appelant Téhéran à cesser de soutenir le Hamas palestinien et de prendre des mesures qui "déstabilisent" le Moyen-Orient.

Cet appel survient alors qu'Israël bombarde sans relâche depuis plus d'un mois la bande de Gaza assiégée, affirmant vouloir anéantir le Hamas en représailles à l'attaque terroriste menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

  • 10 h 03 : "Les Nations unies n'ont jamais enregistré autant de morts en aussi peu de temps dans un conflit"

"Les Nations unies n'ont jamais enregistré autant de morts en aussi peu de temps dans un conflit", a affirmé jeudi Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), sur la radio publique France Inter.

"Nous allons demander à ce que l'assistance entre à Gaza, parce que pour l'instant, ce ne sont que quelques camions par jour qui entrent", a-t-il ajouté, précisant qu'il réclamerait aussi 100 millions de dollars "juste pour payer les salaires de 30 000 employés" de l'UNRWA.

  • 9 h 15 : le "couloir sécurisé" sur la route reliant le nord au sud de Gaza de nouveau opérationnel

Le couloir sécurisé, qu'Israël ouvre quatre heures par jour pour permettre aux habitants du nord de la bande de Gaza de rejoindre le Sud, restera ouvert de 10 h à 16 h, a annoncé jeudi le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne.

#عاجل يا سكان غزة،
🔴أخبركم ان اليوم مثل الأيام الماضية يسمح جيش الدفاع من جديد التنقل عن طريق صلاح الدين بين الساعة العاشرة (10:00) صباحًا والساعة الرابعة (16:00) مساء.
🔴لقد شاهدنا استجابة كبيرة للمطالبات والنداءات حيث توجه أمس نحو 50 ألف من سكان منطقة شمال القطاع الى جنوب… pic.twitter.com/w6y57D6kRA

— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) November 9, 2023
  • 7 h 06 : trois ONG palestiniennes saisissent la Cour pénale internationale

L'avocat français Emmanuel Daoud a annoncé jeudi avoir adressé au nom de trois ONG palestiniennes une communication à la Cour pénale internationale (CPI) pour dénoncer notamment des "crimes de guerre" et des "crimes contre l'humanité" commis selon elles par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

Les faits dénoncés par Al-Haq, le Centre Al Mezan et le Centre palestinien pour les droits de l'Homme sont "intention génocidaire, incitation au génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre", selon cette communication adressée mercredi soir au procureur de la CPI et consultée par l'AFP.

Il est également demandé à la CPI d'émettre des mandats d'arrêt contre "les plus responsables de ces crimes", dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Isaac Herzog.

  • 3 h 50 : une "conférence humanitaire" sur Gaza s'ouvre jeudi à Paris

La France accueille jeudi, à l'initiative de son président Emmanuel Macron, une "conférence humanitaire" pour tenter de débloquer l'aide vers Gaza, rendue quasi impossible par les bombardements incessants d'Israël depuis l'attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.

Le gouvernement israélien ne sera pas représenté à cette conférence organisée à l'Élysée, mais le chef de l'État français s'est entretenu mardi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et lui reparlera après, selon la présidence française.

Emmanuel Macron a également eu mardi des conversations téléphoniques avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, dont les pays jouent un rôle clé pour améliorer l'acheminement de l'aide dans la bande de Gaza, où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens.

Mais les pays arabes ne seront a priori pas représentés au plus haut niveau. L'Autorité palestinienne sera représentée par son Premier ministre et l'Égypte, qui contrôle à Rafah le seul point de passage vers Gaza qui ne soit pas tenu par Israël, enverra une délégation ministérielle.

  • 3 h 18 : bombardements aux abords de l'hôpital Al-Chifa à Gaza-ville

Selon un journaliste de l'AFP, les bombardements ont repris dans la nuit de mercredi à jeudi aux abords de l'hôpital Al-Chifa, à Gaza-ville, où selon l'ONU une deuxième cargaison de fournitures médicales est parvenue mercredi soir.

  • 0 h 47 : neuf morts dans des frappes américaines en Syrie sur un site lié à l'Iran

Neuf personnes liées à des groupes soutenus par l'Iran ont été tuées jeudi dans une frappe américaine à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Neuf personnes travaillant pour des groupes soutenus par l'Iran ont été tuées dans des frappes américaines sur des sites utilisés par des groupes pro-iraniens", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahman, le responsable de cette ONG basée au Royaume Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

  • 0 h 06 : une offensive "plus ciblée" d'Israël à Gaza est "vitale", selon le sénateur démocrate américain Chris Murphy

Une offensive "plus ciblée" d'Israël à Gaza est "vitale", a affirmé mercredi l'influent sénateur démocrate américain Chris Murphy dans un entretien à l'AFP. "Je pense que le nombre de civils tués est trop élevé et qu'une offensive plus ciblée serait importante et vitale", a déclaré l'élu, membre de la commission des Affaires étrangères du Sénat.

  • 0 h 05 : les États-Unis frappent un site lié à l'Iran en Syrie

Les États-Unis ont frappé mercredi une "installation de stockage d'armes" en Syrie liée, selon eux, à l'Iran, en réponse à des attaques contre le personnel américain, a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin.

"Les forces militaires américaines ont mené une frappe d'autodéfense sur un site dans l'est de la Syrie utilisé par le Corps des gardiens de la révolution islamique et des groupes affiliés", a précisé le chef du Pentagone dans un communiqué. "Cette frappe a été menée par deux F-15 américains contre une installation de stockage d'armes", a-t-il précisé.

Selon lui, la frappe est "une réponse à une série d'attaques contre le personnel américain en Irak et en Syrie", attaques attribuées à des forces iraniennes présentes, comme l'armée américaine, dans ces deux pays. Les États-Unis "sont tout à fait prêts à prendre d'autres mesures nécessaires" pour protéger leurs militaires et leurs installations, a mis en garde Lloyd Austin.

  • L'essentiel du 8 novembre

- Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau exclu mercredi tout cessez-le-feu sans la libération des otages retenus par le Hamas.

- Cinquante mille civils ont fui mercredi du nord de la bande de Gaza vers le sud, a affirmé l'armée israélienne, alors que les combats entre ses soldats et le Hamas se concentrent dans le nord du territoire où se trouve la ville de Gaza.

- Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a indiqué mercredi que 10 569 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Parmi les morts figurent 4 324 enfants et 2 823 femmes, selon lui.

- Côté israélien, au moins 1 400 personnes sont mortes, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque du Hamas, selon les autorités israéliennes. L’armée israélienne a publié les noms de deux soldats tués dans les combats à Gaza, portant à 33 le nombre des militaires morts depuis le début de l’offensive terrestre.

- Treize ONG, dont Médecins sans frontières (MSF) et Amnesty International, ont appelé le président français Emmanuel Macron et les autres dirigeants et responsables attendus jeudi à Paris pour une conférence internationale humanitaire, "à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza.

- Trois combattants "pro-iraniens non syriens" ont été tués mercredi dans des frappes aériennes israéliennes ayant visé des positions du Hezbollah libanais, allié de Damas et du mouvement palestinien Hamas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). D'autres raids aériens israéliens ont visé des sites syriens de défense antiaérienne dans le sud du pays.

- Donatella Rovera, conseillère spéciale sur les crises et les conflits armés pour Amnesty International, était l'invitée de France 24. "Je n'ai jamais vu une catastrophe de cette ampleur se dérouler devant les yeux du monde entier sans qu'il n'y ait la moindre action pour l'arrêter", assure-t-elle.

Des milliers de civils fuient Gaza, Israël accepte des "pauses" quotidiennes dans le Nord

Avec AFP, Reuters et AP